DE MARTIGUES A COMPOSTELLE (13)
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Voici quelques nouvelles photos dont les fameuses lunettes au bord du chemin... Hier, j'ai marché le long d'un canal (c'était très reposant) et j'ai fait des photos du même endroit le matin et l'après-midi. J'ai aussi mis une photo de ma super chambre à Leòn, dans un immeuble art nouveau... Très chouette !
Villar de Mazarife
J'ai quitté Leòn avec regrets, mais on ne peut pas rester en permanence sur les sommets à contempler la gloire. Quitter une grande ville est une épreuve pour le pèlerin: j'ai marché 2 heures et demie sur des trottoirs à traverser des rues toujours plein ouest. Le pire est les zones industrielles et les zones commerciales. Elles sont immenses et on a l'impression qu'on n'en finira jamais. Et même quand on quitte les trottoirs, on se trouve emmêlé dans les dédales d'autoroutes et de nationales, entre ponts et tunnels. Heureusement, les fidèles flèches jaunes nous guident et il suffit d'être patient pour retrouver progressivement la nature et les petits villages ruraux.
Mais la Castille est déjà de l'histoire ancienne, finis ces émouvantes étendues de céréales. Ici, la terre est sans doute moins riche car j'ai traversé beaucoup de landes abandonnées, mangées par les herbes folles et les buissons. Cela me faisait penser à la garrigue, j'y retrouvais même les odeurs.
Je suis partie tard de Leòn car quand je me suis levée il y avait un orage et comme, somme toute, rien ne me presse j'ai tranquillement attendu qu'il passe en dégustant un desayuno au café du coin. J'ai pris un itinéraire "bis" car le chemin original longe la nationale qui n'était qu'une succession de hangars. Dans mon guide ils disaient "on y a retrouvé des pèlerins morts de chagrin". Devant cette tragique perspective, j'ai choisi le chemin dit bucolique et il était complètement désert. Ça m'a même fait peur. Ce n'est pas évident de dompter ses démons... Ultreïa ! Hélène.
