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MARIE, PREMIÈRE MISSIONNAIRE

  • PAROISSE DE MARTIGUES
Homélie pour le quatrième dimanche de l'Avent.

Homélie pour le quatrième dimanche de l'Avent.

En lisant ce passage d’Evangile de Luc, ce qui apparaît à première vue c’est une anecdote aimable et fort édifiante. Une toute jeune femme, enchantée par les signes d’une future maternité, s’en va rendre visite et service à une lointaine cousine, surprise elle-même, dans un âge assez avancé, par une grossesse inattendue, tout à coup, certaine.

 

Cette lecture « anecdotique et moralisante, plus attentive au bon exemple que donne Marie par sa serviabilité qu’au mystère du salut, discrètement suggéré, n’est pas  entièrement dépourvue d’intérêt ; elle n’a pourtant qu’une faible importance.

 

L’évangile de La Visitation est tout d’abord une réflexion sur l’Eglise.  Sans doute, l’Eglise n’est pas encore fondée ; elle ne le sera que plus tard. Elle est représentée, ici, pourtant, symbolisée, si l’on peut dire en quelque sorte, par Marie.

 

Cette visite constitue simplement la première marche Missionnaire : Marie partit et se rendit en hate nous dit l’Evangile, encore vibrante de son Annonciation. On voit là que Marie incarne l’Eglise, en Mission.

 

Il n’est pas trop tôt pour l’action missionnaire, d’évangélisation à propos de la salutation de Marie.

 

Notre Foi et notre Joie dépendent de la force avec laquelle nous croyons cela !

 

Frères et sœurs, nous nous enlisons, trop souvent, dans des choses secondaires, nous nous disputons entre chrétiens pour des détails au lieu de vivre à fond et de répandre l’essentiel, la révélation incroyable, extravagante même : l’enfant qui va naître de Marie est le Fils de Dieu.

 

Dieu venant lui-même nous visiter !

 

Il y a beaucoup de choses à croire : la Résurrection de Jésus, sa présence dans l’Eucharistie, le pardon de nos fautes, le triomphe final de la vie sur la souffrance et la mort.

 

Mais pour tout cela, notre Foi sera plus facile et solide si nous nous enracinons dans le plus difficile : croire que Dieu, en son Fils Jésus-Christ, est venu sur nos chemins, prendre notre condition humaine, jusque dans la mort, pour nous ouvrir le chemin de La Résurrection. Jésus n’est pas moitié Dieu, moitié homme. Il est vrai Dieu et vrai homme.

 

St Paul  écrivait aux chrétiens de Corinthe : « Si les morts ne ressuscitent pas, le Christ non plus n’est pas ressuscité. Et si le Christ n’est pas ressuscité, votre Foi ne mène à rien. » 1 – 15 versets 16 – 17.

Dieu est venu sur nos chemins : « Nous avons vu les pas de notre Dieu croiser les pas des hommes. »

 

Pour cela, il fallait Marie.

«  Bénie es-tu entre les femmes, et béni le fruit de ton sein. »

« Oui, bienheureuse celle qui a cru en l’accomplissement de ce qui lui a été dit de la part du Seigneur. »

 

Ces deux affirmations, nous font communier à la Foi de l’Eglise naissante.

Rien ne peut plus nous donner plus de respect envers Marie que de la voir heureuse de croire.

 

Les Pères du Concile Vatican II au chapitre VIII de la Constitution Déclarent  : «  Ce qui est vrai à un titre exceptionnel de la Mère de Jésus qui donna au monde la vie, la vie même qui renouvelle tout, et fut pourvue par Dieu de dons à la mesure d’une si grande tâche. » fin de citation.

 

Si croire cela est notre joie ne la  dissimulons pas trop.

Dans une visite, où l’esprit missionnaire nous motive, inspirons-nous de l’élan avec lequel Marie a rencontré Elisabeth, avec confiance, ouverture aux autres.

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