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NOTRE FEUILLETON DE L'ETE : JESUS, LE DIEU DE MA VIE ! (5)

Résurrection 2 

 

De pâque en pâque, mon corps ressuscitera ! 

 

Un voisin de chambrée, lors du service militaire, me dit un jour à brûle pourpoint : « Mais enfin, pourquoi veux-tu devenir prêtre ? » Il y avait, à l’évidence, au cœur de son interrogation, la question du célibat consacré, dont il n’admettait pas le bien fondé. Et je me suis senti lui répondre, avec la même vivacité : « Parce que je crois à la résurrection des corps ! »  

 

J’ai eu souvent, depuis, l’occasion de penser à cette répartie. Et j’ai compris de plus en plus, au fil des ans, que tout un ensemble d’options, d’adhésions, de certitudes, ne pouvaient s’admettre, au niveau de la foi, que dans la lumière de cette espérance, « en vue du Royaume des cieux. Comprenne qui pourra ! » (Mt 19,12)  

 

Il est sûr que la foi en la Résurrection éclaire, redresse et oriente bien des choses. Que le Christ soit ressuscité, certes, cela fonde notre foi en l’Evangile.

 

Mais, sincèrement, quel intérêt aurions-nous à savoir qu’il a, lui, triomphé de la mort, si nous n’avions, nous, la certitude de notre propre résurrection ? « Si les morts ne ressuscitent pas, ose écrire saint Paul, mangeons et buvons, car demain nous mourrons ! » (1 Co 15,32). Et il a raison. Car, en ce cas, c’est le scepticisme du camarade de caserne qui s’impose et triomphe. Et alors, quel but aurait une vie qui s’abîmerait dans le non-sens ? « Mais non ! Le Christ est ressuscité ! », et sa victoire sur la mort devient promesse de vie pour tous ceux qui doivent encore mourir (1 Co 15,20 : Rm 6,4).  

 

Personne n’a jamais rien résolu en disant que l’homme descend du singe et s’abîme dans le néant.

 

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Par contre, quelqu’un s’est levé sur notre terre qui a tellement pris sur lui notre mort humaine qu’il en fait une porte vers la vie. Et parce qu’il « descend du ciel », il est remonté là où il était auparavant (Ep 4,9-10 ; Jn 3,13).

 

Et avant de partir vers son Père et notre Père, vers son Dieu et notre Dieu, en faisant du don de sa vie la plus belle preuve d’amour, il nous a fait à tous une incomparable promesse : « Je vais vous préparer une place ! Et quand je serai allé vous préparer une place, je reviendrai vous prendre avec moi, afin que là où je suis, vous soyez vous aussi. Et du lieu où je suis, vous savez le chemin. » (Jn 14,3-4).  

 

Quand on se met à croire à de telles paroles d’un maître dont toute une existence de sainteté et de puissance, d’amour et d’humilité, dit qu’il est bien « le chemin, la vérité et la vie », toute notre marche en est éclairée.  

 

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On peut avancer dans la paix.

 

On peut se réjouir dans les pleurs.

 

On peut tenir dans l’épreuve.

 

On peut tout perdre en vue de tout gagner.

 

 

Notre vie peut rester « cachée avec le Christ en Dieu », car « lorsqu’il paraîtra, lui, le Christ notre vie, alors, nous aussi, nous paraîtrons avec lui, pleins de gloire » (Col 3,3-4). Notre chair elle-même en sera transfigurée.       

 

Frère Pierre-Marie Delfieux   

"Sources Vives"

Delfieux     

 

 

 

A suivre dimanche prochain....

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