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PÈLERINAGE DE FOI À SAINT JULIEN

  • PAROISSE DE MARTIGUES
PÈLERINAGE DE FOI À SAINT JULIEN
PÈLERINAGE DE FOI À SAINT JULIEN
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PÈLERINAGE DE FOI À SAINT JULIEN
PÈLERINAGE DE FOI À SAINT JULIEN
PÈLERINAGE DE FOI À SAINT JULIEN
PÈLERINAGE DE FOI À SAINT JULIEN
PÈLERINAGE DE FOI À SAINT JULIEN
PÈLERINAGE DE FOI À SAINT JULIEN

La foi est une grâce (CEC 153)

 

153 Lorsque Saint Pierre confesse que Jésus est le Christ, le Fils du Dieu vivant, Jésus lui déclare que cette révélation ne lui est pas venue " de la chair et du sang, mais de mon Père qui est dans les cieux " (Mt 16, 17 ; cf. Ga 1, 15 ; Mt 11, 25). La foi est un don de Dieu, une vertu surnaturelle infuse par Lui. " Pour prêter cette foi, l’homme a besoin de la grâce prévenante et aidante de Dieu, ainsi que des secours intérieurs du Saint-Esprit. Celui-ci touche le cœur et le tourne vers Dieu, ouvre les yeux de l’esprit et donne ‘à tous la douceur de consentir et de croire à la vérité’ " (DV 5).
 

La foi chez Thérèse (Un extrait de la lettre 110) 
 

« Il faut que la petite solitaire vous dise l'itinéraire de son voyage, le voici : avant de partir son Fiancé a semblé lui demander dans quel pays elle voulait voyager, quelle route elle désirait suivre, etc. la petite fiancée a répondu qu'elle n'avait qu'un désir : celui de se rendre au sommet de la montagne de l'amour. Pour y parvenir, bien des routes s'offraient à elle; il y en avait tant de parfaites, qu'elle se voyait incapable de choisir, alors elle a dit a son divin guide : "Vous savez ou je désire me rendre, vous savez pour qui je veux gravir la montagne, pour qui je veux arriver au terme, vous savez celui que j'aime et celui que je veux contenter uniquement.

C'est pour lui seul que j'entreprends ce voyage, menez moi donc sur les chemins qu'Il aime à parcourir; pourvu qu'Il soit content, je serai au comble du bonheur." Alors Jésus m'a prise par la main, et Il m'a fait entrer dans un souterrain où il ne fait ni chaud ni froid, où le soleil ne luit pas et que la pluie ni le vent ne visitent pas, un souterrain où je ne vois rien qu'une clarté a demi voilée, la clarté que répandent autour d'eux les yeux baissés de la face de mon Fiancé !...

 

Mon fiancé ne dit rien, et moi je ne lui dis rien non plus, sinon que je l'aime plus que moi et je sens au fond de mon coeur que c'est vrai, car je suis plus à lui qu'à moi !... Je ne vois pas que nous avancions vers le terme de la montagne, puisque notre voyage se fait sous terre, mais pourtant il me semble que nous en approchons sans savoir comment. La route que je suis n'est d'aucune consolation pour moi et pourtant elle m'apporte toutes les consolations, puisque c'est Jésus qui l'a choisie et que je désire le consoler tout seul, tout seul ! »

 

La foi est un acte humain (CEC 154-155-156-157-158)
 

Croire est un acte authentiquement humain. Il n’est contraire ni à la liberté ni à l’intelligence de l’homme de faire confiance à Dieu et d’adhérer aux vérités par lui révélées. Déjà dans les relations humaines il n’est pas contraire à notre propre dignité de croire ce que d’autres personnes nous disent sur elles-mêmes et sur leurs intentions, et de faire confiance à leurs promesses (comme, par exemple, lorsqu’un homme et une femme se marient), pour entrer ainsi en communion mutuelle. Dès lors, il est encore moins contraire à notre dignité de " présenter par la foi la soumission plénière de notre intelligence et de notre volonté au Dieu qui révèle " et d’entrer ainsi en communion intime avec Lui. Dans la foi, l’intelligence et la volonté humaines coopèrent avec la grâce divine : " Croire est un acte de l’intelligence adhérant à la vérité divine sous le commandement de la volonté mue par Dieu au moyen de la grâce " (S. Thomas d’Aquin)

 

La foi est certaine, plus certaine que toute connaissance humaine, parce qu’elle se fonde sur la Parole même de Dieu, qui ne peut pas mentir. Certes, les vérités révélées peuvent paraître obscures à la raison et à l’expérience humaines, mais " la certitude que donne la lumière divine est plus grande que celle que donne la lumière de la raison naturelle " (S. Thomas d’Aquin) " Dix mille difficultés ne font pas un seul doute " (Newman).

" La foi cherche à comprendre "(Saint Anselme)                     
" je crois pour comprendre et je comprends pour mieux croire ". (Saint Augustin)

 

Une lumière à redécouvrir (Lumen Fidei n°4)


4.   Aussi il est urgent de récupérer le caractère particulier de lumière de la foi parce que, lorsque sa flamme s’éteint, toutes les autres lumières finissent par perdre leur vigueur. La lumière de la foi possède, en effet, un caractère singulier, étant capable d’éclairer toute l’existence de l’homme. Pour qu’une lumière soit aussi puissante, elle ne peut provenir de nous-mêmes, elle doit venir d’une source plus originaire, elle doit venir, en définitive, de Dieu. La foi naît de la rencontre avec le Dieu vivant, qui nous appelle et nous révèle son amour, un amour qui nous précède et sur lequel nous pouvons nous appuyer pour être solides et construire notre vie. Transformés  par cet amour nous recevons des yeux nouveaux, nous faisons l’expérience qu’en lui se trouve une grande promesse de plénitude et le regard de l’avenir s’ouvre à nous. La foi que nous recevons de Dieu comme un don surnaturel, apparaît comme une lumière pour la route, qui oriente notre marche dans le temps. D’une part, elle procède du passé, elle est la lumière d’une mémoire de fondation, celle de la vie de Jésus, où s’est manifesté son amour pleinement fiable, capable de vaincre la mort. En même temps, cependant, puisque le Christ est ressuscité et nous attire au-delà de la mort, la foi est lumière qui vient de l’avenir, qui entrouvre devant nous de grands horizons et nous conduit au-delà de notre « moi » isolé vers l’ampleur  de la communion. Nous comprenons alors que la foi n’habite pas dans l’obscurité ; mais qu’elle est une lumière pour nos ténèbres. Après avoir confessé sa foi devant saint Pierre, Dante la décrit dans La Divine Comédie comme une « étincelle,  qui se dilate, devient flamme vive et brille en moi, comme brille l’étoile aux cieux ».

 

Faire oraison, c'est se rendre en pèlerinage au sanctuaire intérieur pour y adorer le vrai Dieu.


Dieu est en nous, au cœur de notre être. Présent, vivant, aimant, actif. Là il nous appelle. C'est là qu'il nous attend pour nous unir à lui. Dieu est là, mais c'est nous qui n'y sommes pas. Notre existence se passe à l'extérieur de nous-même, ou du moins à la périphérie de notre être, dans la zone des sensations, des émotions, des imaginations, des discussions... dans cette banlieue de l'âme, bruyante et inquiète. Et s'il nous arrive de penser à Dieu, de désirer le rencontrer, nous sortons de nous-même, nous le cherchons au-dehors, tandis qu'il est au-dedans. Nous ignorons les sentiers de notre âme qui nous conduiraient en la crypte souterraine et lumineuse où Dieu réside. Ou, si nous les connaissons, nous manquons de ce courage qui lançait les Juifs fervents sur les chemins de la Ville Sainte. Se rendre au centre de soi-même serait-il une entreprise plus ardue que d'aller à Jérusalem ?
 

L'oraison, c'est quitter cette banlieue tumultueuse de notre être dont je parlais, c'est recueillir, rassembler toutes nos facultés et nous enfoncer dans la nuit aride vers la profondeur de notre âme. Là, au seuil du sanctuaire, il n'est plus que de se taire et de se faire attentif. Il ne s’agit pas de sensation spirituelle, d’expérience intérieure, il s’agit de foi : croire en la Présence. Adorer en silence la Trinité vivante. S’offrir et s’ouvrir à sa vie jaillissante. Adhérer, communier à son Acte éternel. (Henri CAFFAREL)

 

Acte de foi (un chartreux)


Mon Dieu, je crois que vous êtes ici présent en moi, moi pauvre néant. Si je n’étais que néant… ! Mais je vous ai offensé, je me suis révolté contre vous. Je suis donc au-dessous du néant. Les animaux ne vous ont pas déshonoré comme moi, et pourtant vous daignez rester en moi ! Je devrais être écrasé, et je suis encore gonflé d’orgueil, rempli d’amour propre.
 

Mon Dieu, malgré tout cela, je vous adore présent en moi, et par votre grâce, je veux arriver à une foi si grande et si forte que je ne pourrai plus me laisser absorber par autre chose que par vous. Avec l’aveugle de l’Evangile, je dirai : « Seigneur, faites que je voie. » Faites tomber les écailles de mes yeux, guérissez mon aveuglement, éblouissez-moi de telle sorte que, par la lumière de votre présence, je vous voie en tout et tout en vous.

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