À DÉCOUVRIR : LE TÉMOIGNAGE D'UNE PAROISSIENNE
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Livre écrit par une paroissienne de Martigues.
La foi a toujours été un sujet qui dérange et pourtant nombreux sont ceux qui s’y intéressent. Certaines personnes, poussées par leur curiosité, sont en quête d’une révélation ou d’un besoin de ne pas se sentir seule face à des situations paraissant insurmontables. C’est pourquoi aujourd’hui, je me lance dans mon autobiographie. Ma vie a des choses à dire et mon devoir est de laisser une trace indélébile dans le cœur de tous ceux qui cherchent un soutien. L’incrédulité fait partie du jeu et vous êtes libres de croire ce qui suivra, mais vous devez savoir que ce n’est pas facile pour moi d’entrer dans cette confession publique. Cependant dans l’immensité du monde, il y a sûrement plusieurs hommes et femmes qui vont mal et qui ont besoin de réconfort. Je ne suis pas capable de les reconnaître, qui le peut d’ailleurs ? Parfois, les plus proches n’arrivent pas à voir la solitude de ceux qui les entourent. C’est pourquoi j’ai pris la décision de témoigner. Oui, moi aussi j’ai été de ceux-là, me sentant au fond du gouffre, à plusieurs moments de mon existence et pour diverses raisons. J’espérais une main tendue que je n’apercevais pas, qui en fait, était constamment là.
Je saisis aujourd’hui mon courage à deux mains pour déballer ma vie en toute intimité avec vous, prenant également le risque de ne pas toujours être comprise. Mais je dois le faire.
Répondre à l’appel de Dieu en demandant le baptême n’est pas une chose anodine, surtout à l’âge de trente-cinq ans. C’est vrai qu’au cours de toutes ces années, j’ai reçu différents signes de sa part. Partagée entre l’envie et l’incrédulité, je suis allée à la rencontre de celui dont personne n’a trouvé le moindre indice de son inexistence. Démontrer que Dieu existe est assez difficile, mais prouver qu’il n’existe pas, c’est impossible. (Avec ceci, vous devriez déjà vous poser certaines questions.)
Lorsque j’étais gamine, j’avais régulièrement ce sentiment de solitude. Pourtant je suis la troisième fille d’une fratrie de quatre enfants. J’avais tout pour être heureuse. Entourée de mes proches, nous n’étions pas nombreux, mais nous nous suffisions à nous-mêmes. Maman, d’origine sicilienne croyait en Dieu, mais n’était pas du genre à se rendre à l’église et Papa, pure souche française, né à Paris était athée. On pourrait dire que j’ai grandi dans un contexte où la religion ne prenait pas une place importante. À vrai dire, c’était plutôt le contraire. Issue d’un milieu modeste, les fins de mois étaient parfois difficiles, mais mes parents ont toujours fait en sorte que nous ne manquions de rien. Alors pourquoi, me diriez-vous, ressentais-je cette solitude ? Je vous répondrais que la perception des choses n’est pas systématiquement la même selon le point de vue. À l’adolescence, ce sentiment s’est aggravé, me poussant à faire l’irréparable. Je me sentais morte de l’intérieur et je cherchais à capter l’attention de mon entourage d’une manière totalement différente. J’ai fait un tas de bêtises auxquelles je penserai encore toute ma vie, car je ne me suis pas considérée ou du moins je n’avais jamais appris ce qu’était le vrai respect de soi. Cette spirale dans laquelle je me sentais prise au piège a eu raison de moi, me procurant de la honte et de la culpabilité.
À la maison, je ne portais pas trop d’attention aux petits objets religieux que Maman entreposait devant le cadre de mon grand-père, sauf pour Marie. Aussi loin que je me souvienne, je l’ai toujours aimée sans jamais vraiment en comprendre la motivation. Je la trouvais belle avec un visage doux et ses mains prêtes à accueillir toutes mes plaintes me consolaient quand je ne me sentais pas bien. C’est elle, qui m’a ouvert les bras en premier, mais je n’étais pas assez réceptive pour m’en rendre compte. Quant à Jésus, sur sa croix, je n’aimais pas le visualiser ainsi. Je trouvais barbare d’exposer à la vue de tous, un homme en train d’agoniser, je ressentais de la peine à son égard et préférais nettement le regarder sans ses blessures. Mais, malgré mes impressions en posant mes yeux sur eux, il y avait une toute petite lumière au fond de moi qui voulait être appréciée et je savais bien que ce n’était pas à travers ces objets que le miracle allait se produire. En effet, bien que ce fût une première approche, j’étais loin d’imaginer la suite. Puis, ma vie s’est construite. Un mari, des enfants et tout ce qui doit faire partie de l’ordre des choses. Ce n’est qu’en 2007 que les évènements paranormaux pour certains, divins pour d’autres, ont commencé. Un homme aux cheveux châtains, dont je ne connaissais absolument pas son existence, est venu, par le biais de mon sommeil, me délivrer des messages qui se sont éclaircis avec les années. À l’abri dans un quotidien devenu trop bien rangé, j’ai eu d’autres enfants en oubliant ses paroles. Barricadée dans cette bulle d’amour infini, je me suis détachée, moi aussi, du peu de croyance que j’avais. J’étais bien loin de la notion de la vraie foi. J’ai alors préféré rationaliser les faits, pensant que ce n’était que délires et imagination et ça me convenait très bien ainsi jusqu’au jour où la vie m’a rattrapée.
Tout s’est écroulé autour de moi lorsque les médecins ont diagnostiqué un diabète de type 1 à mon fils Jean-Michel. Sa santé était au plus bas, frôlant le coma avec un cœur sur le point de s’arrêter. La seule chose qui me restait, c’était la prière ou plutôt un cri de désespoir vers Dieu. Telle une mendiante, j’ai supplié son aide. Il m’a entendu et après le compte-rendu de ses analyses, son pédiatre ne comprenait pas comment, avec un taux supérieur à neuf, mon garçon n’a même pas perdu connaissance. Au fond de moi, cette petite lumière avait la réponse. À partir de ce jour-là, mon cheminement pour mon baptême a commencé. Semblable à une brebis égarée, j’ai voulu partir à la rencontre de mon sauveur, celui qui ne m’avait jamais laissée tomber. J’ai croisé de nouvelles personnes qui m’ont beaucoup apporté tout en sentant malgré moi cette sensation d’être à part, alors que le terme plus approprié serait « privilégiée ». Ce parcours a été long, très enrichissant et je suis devenue fille de Dieu en 2017. Un véritable bouleversement intérieur s’est produit. Digne et aimée, je décide de continuer dans ma lancée et un beau jour de mai 2019, dans une petite chapelle située à Grans, le Christ s’est manifesté, d’une manière unique et marquante !
Cet évènement restera à tout jamais gravé dans mon cœur. Encore maintenant je ressens une grande émotion en rédigeant ces lignes, car depuis ce jour, je vis ma mission : annoncer la bonne nouvelle par le biais d’une passion oubliée, l’écriture. Oui, mon devoir est de laisser cette trace qui résume ma vie avec Jésus à mes côtés !
Cette nouvelle vie a commencé une nuit, dans un rêve. Un individu blessé qui avait besoin d’être soigné. Je ne le connaissais pas et pourtant il est revenu me voir, une vingtaine de fois. Il est même devenu mon ami, mon ange et mon guide. Son prénom : Raphaël qui, montrant son insistance, m’a demandé de ne jamais l’oublier…
Céline Rafaëlle Lidon