HEUREUX LES MISÉRICORDIEUX
-
L’Evangile du 4ème dimanche du temps ordinaire que nous venons de vivre, est celui des Béatitudes. Parmi les 8 Béatitudes il y a celle sur la miséricorde : « Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde. » (Matthieu 5, 7). Elle a son contraire : « Car le jugement est sans miséricorde pour celui qui n’a pas fait miséricorde, mais la miséricorde l’emporte sur le jugement. » (Jacques 2, 13). Ce jugement est celui du Seigneur dans l’autre vie. Cette seconde parole sur la miséricorde qui l’emporte sur le jugement, me fait penser à une 3ème parole du Nouveau Testament que l’on trouve à la fois chez Matthieu et chez Saint Marc :
« Et celui qui donnera à boire, même un simple verre d’eau fraîche, à l’un de ces petits en sa qualité de disciple, amen, je vous le dis : non, il ne perdra pas sa récompense. » (Matthieu 10, 42) « Et celui qui vous donnera un verre d’eau au nom de votre appartenance au Christ, amen, je vous le dis, il ne restera pas sans récompense. » (Marc 9, 41)
Ce verre d’eau est un acte de miséricorde envers un disciple du Christ et cet acte de miséricorde, apparemment insignifiant, compte beaucoup aux yeux de Dieu. Le plus petit acte d’amour et de miséricorde peut sauver une vie, peut sauver un pécheur.
La miséricorde est le cœur de l’amour. « Dieu est Amour » (1 Jean 4, 8 et 16). Parce qu’il nous aime, Il nous fait miséricorde. Parce que Jésus nous aime, sur la croix, Il prend le mal de l’homme, comme si c’était le sien. Il prend le péché de l’homme, comme si c’était le sien. La Passion et la mort de Jésus sur la croix, sont des actes d’Amour. L’amour de Dieu est infini. La miséricorde de Dieu est infinie.
Dans la Parole de Dieu, nous pouvons encore méditer ce thème de la miséricorde avec les 3 paraboles du chapitre 15 de saint Luc. Il y a la brebis perdue, la pièce d’argent perdue, le fils prodigue. Relisons le passage où le Père accueille son fils.
« Il se leva et s’en alla vers son père. Comme il était encore loin, son père l’aperçut et fut saisi de compassion ; il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers. Le fils lui dit : “Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi. Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils.” Mais le père dit à ses serviteurs : “Vite, apportez le plus beau vêtement pour l’habiller, mettez-lui une bague au doigt et des sandales aux pieds, allez chercher le veau gras, tuez-le, mangeons et festoyons, car mon fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé.” Et ils commencèrent à festoyer. » (Luc 15, 20-24)
Ce père de l’enfant prodigue est rempli de miséricorde pour son enfant qui revient à la maison. Tel est notre Dieu quand nous revenons vers lui. Chaque péché est un éloignement du Seigneur. Mais, comme ce père de l’enfant prodigue, notre Père du Ciel attend le retour du pécheur. Il l’accueille les bras grands ouverts quand il se repent. Il lui fait « miséricorde ».
Père Thierry-François