DE MARTIGUES A COMPOSTELLE (9)
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Itero de la Vega
C'est reparti ! C'est étrange mais je commençais à me plaire à Castrojeriz. Je connaissais un peu les gens, j'avais mon amoureux (un monsieur de 80 ans qui me draguait dès qu'il me voyait !).
Mais repartir a été un vrai bonheur ! Retrouver ces grandes étendues qui n'en finissent pas, ces petites discussions entre pèlerins et l'aventure en suivant les flèches. Patience, confiance. Que d'enseignements !
Je bavardais avec un Américain qui avait 6 ampoules et qui est même passé à l'hôpital au sujet de l'une d'entre elles... Je lui ai suggéré de se reposer et de laisser à ses pieds le temps de se remettre. Mais non. Pas le temps. Pourtant, c'est nous qui choisissons ce que nous faisons de notre temps... Le temps ne manque pas, c'est nous qui en manquons. Il préférait avoir recours à des médicaments (peu efficaces dans ce domaine) plutôt que de s'arrêter pour que ses pieds se remettent tout seuls. Combien de fois cela nous arrive-t-il ?
En tout cas, quel bonheur de ne plus souffrir à chaque pas ! Je bichonne mes pieds en permanence : pause, changement de chaussettes, crème NOK, si je pouvais je leur ferai des bisous tellement je suis contente d'eux! Ultreïa ! Hélène.