PRIER SANS CESSE ET NE PAS SE DECOURAGER
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La prière est une constante stable, elle est sans doute notre relation à DIEU liée aux événements que nous rencontrons, aux situations aussi diverses que multiples que nous vivons.
Dans le passage d’Evangile Selon St Luc que nous venons d’entendre, Jésus est formel pour ce qui est de la prière :
‘ Il faut prier sans cesse et ne pas se décourager ‘
La prière constitue un élément capital de ce qui peut se vivre entre DIEU et nous Elle a forcément des côtés obscurs : comment atteint-elle DIEU ? Comment répond-il ?
Saint Augustin distinguait trois formes de prière :
- Avant tout, l’Eucharistie : qui est la prière totale, la prière parfaite puisque c’est l’extension jusqu’à nous de la prière même du Christ. Et autour de l’Eucharistie, la prière de la Liturgie des heures : L’Office du matin - les LAUDES -, L’Office du Milieu du jour, L’Office du soir – les VÊPRES.
- La prière privée ou secrète : ce que nous appelons l’Oraison, le tête-à-tête ou le cœur-à-cœur avec Dieu. C’est la prière par laquelle nous mettons en pratique, nous réalisons la recommandation de Jésus : ‘ Quand tu pries, retire-toi dans ta chambre, ferme sur toi la porte et prie’. Il est bien entendu que la chambre est un symbole. La véritable chambre est la chambre intérieure. Il s’agit de la prière en conscience dans le secret du « cœur ».
Car, la prière n’est pas uniquement récitation de formules, mais plutôt cœur-à-cœur avec Dieu
- La prière habituelle : soit la prière de tous les instants, prière qui est mêlée au travail, à l’action. Cette forme de prière fait droit à la parole de Jésus : ‘Il faut toujours prier et ne jamais s’interrompre’.
Un élément essentiel pour la cohérence de la Prière se situe dans la FOI. JESUS lui-même affirme il y a une relation primordiale de l’homme à DIEU : la FOI. Elle est la Source et le centre de toute vie religieuse. Cette FOI qui vient de DIEU et à laquelle nous répondons ou ne répondons pas. Espace de totale liberté sans laquelle il n’y a pas de vie spirituelle épanouie possible et réelle, c’est-à-dire la vie tout court, mais vécue avec le Saint-Esprit.
En attendant, JESUS qui connaît le Père et qui nous connaît, nous aide par petites touches à prier le moins mal possible.
Tantôt, il accentue l’idée de discrétion ‘ Ne rabâchez pas ‘, tantôt, il nous appelle à une confiance sans limite ‘ Si vous aviez de la FOI comme un grain de moutarde, tout ce que vous demanderiez…’
Dans cette Parabole du juge qui pratique l’injustice (c’est un comble), JESUS nous invite à être des casse-pieds.
La Prière, ici, apparaît comme une double patience : celle de DIEU et la nôtre. Bien sûr, nous ne pouvons rien savoir de précis sur les patiences de DIEU parce qu’étant divines elles voient grand et loin. Les nôtres sont aveugles et JESUS nous conseille une parade : insistes !
Insister, bien sûr !
Sans doute parmi nous, plusieurs ont fait l’expérience de cette insistance dans notre prière auprès de Dieu. Nourrie de Foi, notre insistance finit par nous éclairer sur Dieu et sur nous.
A mille lieues d’être le juge qui pratique l’injustice, comme le juge dont Jésus met en évidence le comportement dans ce passage d’Evangile, selon Saint Luc, il est le Père affectueux qui répond déjà par son silence : ‘ Insiste encore ! ‘ Un jour nous saurons qu’à force de Foi Insistante, notre cœur changera et deviendra le cœur dont Dieu peut écouter les plus petits battements.