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LA CIVILISATION DE L'AMOUR

  • PAROISSE DE MARTIGUES
LA CIVILISATION DE L'AMOUR

Au moment où d’autres présentent leur programme politique, il m’appartient de vous présenter notre programme prophétique. Voici donc quelques éléments que devra intégrer la Civilisation de l’Amour  :

 

Tout d’abord, un Peuple qui loue le Seigneur, c’est-à-dire :

  • Une Eglise libre et belle, « en sortie », proche et ouverte sur le monde, non pas « dans le vent » mais dans le souffle de l’Esprit. Lieu de refuge des misères, lieu de rencontre avec Dieu et d’annonce radicale de l’Évangile par la Parole et par l’exemple. Un chemin vers la vie éternelle. Sans elle, pas de Civilisation de l’Amour. 
  • Un peuple délivré du mal, du péché, de la chair, des influences occultes, superstitieuses et sectaires, des divisions, des peurs et des jalousies…
  • Des communautés chrétiennes familiales pour étudier la Parole, chanter des louanges, prier les uns pour les autres : lieux de vie fraternelle et d’expérience concrète de la solidarité selon Matthieu 25 (pauvres, étrangers, malades, prisonniers, affamés, assoiffés…).

 

Ensuite, des familles qui redeviennent la base de la vie sociale :

  • La guérison des familles par les pardons et l’accompagnement des personnes, notamment des jeunes.
  • Des couples unis et battants où, grâce à l’éducation affective et sexuelle et au bannissement de la pornographie comme un fléau social, femmes et hommes sont libérés des malédictions ataviques.
  • Des enfants nombreux, ce qui implique l’arrêt des coutumes pro-IVG, des politiques dénatalistes et du mythe destructeur de l’enfant-roi.
  • Une vie simplifiée où l’on réapprend les joies naturelles, en utilisant un minimum d’écrans, sans la pression de la société de consommation mondialisée.
  • Des personnes âgées heureuses et entourées de leur famille ou dans de petites structures au cœur de la vie sociale. 

 

Évidemment, une jeunesse pleine d’espérance :

  • Des jeunes qui apprennent les vraies joies grâce à la mise en place de structures éducatives extra-scolaires (en particulier les mouvements de la jeunesse catholique).
  • Des jeunes actifs et ambitieux qui, grâce à une démondialisation de notre économie, une analyse claire des perspectives professionnelles de l’île et une politique volontariste du monde économique, sont formés pour des carrières locales enthousiasmantes.

 

L’amour du travail bien fait :

  • La bienveillance sociale, c’est-à-dire la valorisation du monde de l’entreprise (selon l’enseignement de Laudato si) pour que chacun puisse offrir ses compétences, ait sa place et que les plus faibles soient reconnus.
  • La confiance dans le monde du travail, fondée sur le professionnalisme et la valorisation d’une culture du travail plutôt que de l’argent, et surtout la lutte à tout niveau contre la procrastination.

 

La protection et la valorisation de l’environnement :

  • La disparition totale des déchets par le recyclage et l’éducation de tout le peuple au réflexe de protection.
  • L’embellissement populaire du pays par des manifestations et des initiatives privées, nourries par une vraie culture de la beauté et de la propreté environnementales. 
  • Une nourriture et une médecine basées sur nos ressources.
  • Un urbanisme qui aide à la vie sociale, au retour à l’esprit des « voisins » et de la solidarité interne dans les quartiers.
  • Des transports en commun aisés et populaires qui permettent aux moins fortunés de se déplacer sans véhicules privés. Une Martinique qui commence à rêver à « l’après-voitures ».

 

À bon entendeur, salut !

+ Fr David Macaire
Archevêque de Saint-Pierre et Fort-de-France

 

PS La procrastination (du latin pro, qui signifie « en avant » et crastinus qui signifie « du lendemain ») est une tendance à remettre systématiquement au lendemain des actions (qu'elles soient limitées à un domaine précis de la vie quotidienne ou non).

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