JOIE D'ÊTRE PRÊTRE !
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Petit partage sur ma joie de pasteur, en cette journée de prière pour les vocations.
(Texte dédié à mes confrères, à ceux qui sont au séminaire ou qui entreront en septembre :), à ceux qui se demandent avec sérieux : "Quelle est ma vocation ?")
Ce n’est pas simple d’être prêtre, de voir les divisions dans l’Eglise, le peu de charité dans nos communautés, la tiédeur de la foi et l’indigence de notre espérance.
Ce n’est pas simple d’être porteur de la Parole lorsque l’on me demande de ne pas parler, de laisser les gens croire seulement dans leur « sphère privée ».
Ce n’est pas simple d’être ministre des tout-petits alors qu’une étiquette « pédophile » semble accrochée ad vitam aeternam sur le col de ma vocation, qui est mon plus grand trésor.
Ce n’est pas simple d’être apôtre de la conversion lorsque tu vois ou entends parler du péché et du mal que cause tes confrères, mais surtout, et plus encore, lorsque tu vois ton propre péché, ta propre faiblesse.
Et pourtant, quelle joie de pouvoir parler chaque dimanche à ma communauté. Ô combien j’attends ce moment pour pouvoir dire aux membres de la Communauté qui m’est confiée les merveilles de Dieu, pour leur partager ce qui a été ma prière pour eux durant cette semaine, de ce que j’ai tant voulu leur dire.
Quelle joie pour moi d’être serviteur de l’Eglise, et de porter dans mon cœur une communauté de belles brebis, avec leurs joies, leurs espérances, leurs difficultés, leurs combats, leurs chutes, leurs dilemmes, leurs espérances.
Quelle joie pour moi de pouvoir être missionnaire de la charité, en écoutant, en conseillant, en offrant, au nom du Christ, son pardon, son relèvement, sa guérison, son Corps, son Sang, toute sa vie.
Quelle joie pour moi d’être appelé à devenir image du bon Pasteur, en cherchant à prendre soin de chacune de ses brebis. Je le sais bien et j’en souffre, je ne suis pas le pasteur idéal, mais ce que je sais, et cela me conforte, c’est que le Christ, par l’intermédiaire de mon évêque, successeur des apôtres, m’a placé à une place particulière.
C’est mon sacerdoce, c’est ma croix, c’est ma joie, c’est ma gloire d’enfant de Dieu d’avoir été mis à part, au service de l’Eglise, pour que tout homme connaisse le Christ, vive de lui et devienne sel de la terre et lumière du monde.
Thomas Poussier