HEUREUX LES INVITÉS AU REPAS DU SEIGNEUR
-
« Heureux les invités au repas du Seigneur. »
L’invitation de Jésus, au-delà du temps, des époques, cette invitation nous est adressée aujourd’hui.
Cette invitation faite, tout aussitôt, Saint Matthieu nous alerte : malheureux celui qui refuse l’invitation et malheureux celui qui est venu et ne fait pas un effort pour en être digne.
Mais au fait, pourquoi ces refus ? Il est pour les invités de l’époque de Matthieu : il leur faut, soit aller au champ, soit s’occuper de leur commerce.
C’est ce que l’on appelle d’excellentes raisons de refus. Combien de chrétiennes et de chrétiens auront finalement refusé les invitations de Dieu à force de bonnes raisons ! De nos jours, cette parabole n’est plus adressée à des Juifs, aux païens de l’époque du Christ. Elle nous est adressée à nous chrétiens et chrétiennes du 21éme siècle.
Très souvent, au cours d’un échange avec des personnes rencontrées, sur notre manière de vivre notre Foi en Dieu, nous pouvons entendre et nous pouvons dire nous-mêmes : « Je n’ai pas le temps de prier, je n’ai pas le temps pour être disponible à la vie de la Paroisse, etc…Je suis trop pris par ceci, par cela. »
La conviction de Matthieu est bien que désormais La Bonne Nouvelle de Jésus n’est pas réservée à quelques-uns. Les premiers invités n’ont pas accepté l’invitation ; par contre coup, ils ont permis, à tous les autres d’être invités. Tout être humain a le droit d’être évangélisé. Jésus refuse toutes les ségrégations : pour Lui, tout homme est l’invité de Dieu, qu’il soit romain, riche ou pauvre, sain ou abîmé dans son corps, son esprit ou son cœur. Bien plus, le récit de ce passage d’Evangile montre qu’il va de préférence vers les êtres malmenés, dégradés, qui ont besoin d’être écouté, respecté. Ceux qui ont refusé l’invitation, et qui ont été jusqu’à tuer les serviteurs, ce sont les grands Prêtres, les pharisiens, tout simplement, ceux qui se considéraient comme les familiers de Dieu.
La Parabole commençait par la gratitude émerveillée : « Heureux les invités au repas du Seigneur ! »
Elle se termine par un retour sur notre comportement d’invité. Nous sommes dans la salle de noce, c’est l’Eglise, c’est l’assemblée dominicale, le repas eucharistique.
L’appel à l’examen de notre cœur ne manque pas : Reconnaissons que nous sommes pécheurs…
Et avant la communion : « Agneau de Dieu, prends pitié de nous «
Les croyants que nous sommes toutes et tous, sont renvoyés à leur responsabilité et à l’inépuisable Miséricorde de Dieu.