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AUJOURD’HUI GRANDE FÊTE AU CIEL !

  • PAROISSE DE MARTIGUES
AUJOURD’HUI GRANDE FÊTE AU CIEL !
AUJOURD’HUI GRANDE FÊTE AU CIEL !
AUJOURD’HUI GRANDE FÊTE AU CIEL !
AUJOURD’HUI GRANDE FÊTE AU CIEL !
AUJOURD’HUI GRANDE FÊTE AU CIEL !

Il doit y avoir une fête de l’association des français au Ciel, ce matin... 

 

Le Pape François a signé les béatifications de Mgr Pierre Claverie, des moines de Tibhirine, de mère Alphonse-Marie de Niederbronn, et la reconnaissance des vertus héroïques de Madeleine Delbrêl ! 

 

Sans oublier les 11 autres martyrs d’Algérie assassinés en haine de la foi entre 1994 et 1996 : 

 

- Le mariste Henri Vergès et la Petite Sœur de l’Assomption Paul-Hélène Saint-Raymond (tués à Alger le 8 mai 1994),

- Les pères blancs tués le 27 décembre 1994 à Tizi-Ouzou: 
Jean Chevillard, né à Angers, 
Alain Dieulangard, né à Saint-Brieuc,
Christian Chessel, né à Digne, 
Et le belge, Charles Deckers, né à Anvers

- Deux Sœurs de Notre-Dame des Apôtres :
Angèle-Marie Littlejohn, née à Tunis,
Bibiane Leclercq, née à Gazeran, 
Assassinées le 3 septembre 1995 à Belouizdad 

- Sœur Odette Prévost, Petite Sœur du Sacré-Cœur née à Oger, assassinée le 10 novembre 1995 à Alger

 

Sans oublier les deux sœurs augustines missionnaires espagnoles assassinées à Bab El Oued le 23 octobre 1994.

 

Priez pour nous !

 

Philippine de Saint Pierre

AUJOURD’HUI GRANDE FÊTE AU CIEL !
AUJOURD’HUI GRANDE FÊTE AU CIEL !
AUJOURD’HUI GRANDE FÊTE AU CIEL !

Le « martyre » de Mgr Pierre Claverie, dominicain, évêque d’Oran, des sept moines trappistes de Tibhirine, tous Français, et de leurs compagnons, religieux et religieuses, tués « en haine de la foi » – selon l’expression consacrée -, en Algérie entre 1994 et 1996, est reconnu par un décret de la Congrégation pour les causes des saints dont le pape François a approuvé la promulgation, le 26 janvier 2018.

 

Sur ces 19 martyrs, 16 sont Français, deux sont des religieuses Espagnoles et un missionnaire est Belge.

 

Les onze autres martyrs sont :

-un frère mariste, Henri Vergès et sœur Paul-Hélène Saint-Raymond, des petites Sœurs de l’Assomption, assassinés le 8 mai 1994 à Alger;

-le 23 octobre 1994 à Babael Oued, soeur Esther Paniagua Alonso, et soeur Caridad Álvarez Martín, religieuses espagnoles des Sœurs Augustines Missionnaires;

-quatre pères blancs – trois Français et un Belge -, assassinés à Tizi Ouzou, le 27 décembre 1994, Jean Chevillard, Charles Deckers, Alain Dieulangard et Christian Chessel;

-le 3 septembre 1995 sont assassinées deux sœurs missionnaires de Notre-Dame des Apôtres: Angèle-Marie Littlejohn et Bibiane Leclercq;

-le 10 novembre 1995, sœur Odette Prévost, des petites Sœurs du Sacré-Cœur, est tuée à Alger.

Les moines de Tibhirine sont Christian de Chergé, Luc Dochier, Christophe Lebreton, Michel Fleury, Bruno Lemarchand, Célestin Ringeard, Paul Favre-Miville.

Ils pourraient être rapidement béatifié: le Vatican n’a encore fixé ni la date ni le lieu,  mais Mgr Paul Desfarges, archevêque d’Alger a évoqué le sens de cette béatification dans une interview du journal algérien « Reporters » publiée par le site de l’Eglise catholique en Algérie: « Nous avons bien conscience que nos dix-neuf frères et sœurs martyrs ne sont qu’une toute petite goutte dans un océan de violence qui a vraiment meurtri l’Algérie pendant une dizaine d’années, et nous ne pouvions pas penser à nos martyrs sans penser à tous les martyrs d’Algérie; ceux et celles qui ont donné, eux aussi, leur vie, en fidélité à leur foi en Dieu et à leur conscience. Je pense en particulier, nous l’avons rappelé au Saint-Père, à cette centaine d’imams qui sont morts pour avoir refusé de signer ou de cautionner des fatwas justifiant la violence. Je pense aussi aux intellectuels, aux journalistes, aux écrivains… mais surtout à ces petites gens, des hommes, des femmes, des papas et des mamans qui refusaient d’obéir aux ordres des groupes armés. »

 

Mgr Desfarges, Mgr Jean-Paul Vesco, évêque d’Oran, et le p. Thomas Georgeon, postulateur, ont été reçus en audience par le pape François le 1er septembre 2017: « Nous avons alors voulu dire au Saint-Père que cette béatification, nous souhaitions que, lors de son annonce, elle soit une source de paix, de paix pour tous. Certes dans notre Eglise nous sommes dans la paix, nous sommes dans le pardon, mais nous souhaitons qu’elle soit aussi une grâce pour tout le peuple algérien. Qu’elle nous aide tous à avancer ensemble sur le chemin de la paix et de la réconciliation et, si la grâce est donnée, du pardon. Le Saint-Père a été très sensible à tout cela. Il nous a écoutés avec beaucoup d’attention et nous a dit combien était vraie la souffrance que le peuple algérien a endurée il y a vingt ans et a dit comprendre que les plaies ne soient pas encore refermées. Ainsi il nous a dit : «Soyez très délicats car il ne faut pas blesser; il faut que l’évocation de ce souvenir soit une occasion de se tourner vers l’avenir. Nous désirons le vivre ainsi». »

 

Il rappelle le jeune Mohamed, assasiné en même temps que Mgr Claverie, le 1er août 1996, à Oran: « Monseigneur Pierre Claverie est justement mort à Oran, assassiné en même temps qu’un jeune Algérien, Mohamed, qui avait lui-même écrit dans un petit carnet qu’il acceptait de risquer sa vie en gardant des relations avec cet évêque, une relation d’amitié. Monseigneur Pierre Claverie avait dit lui-même que «rien que pour un jeune comme Mohamed, je suis prêt à rester». C’est là un beau signe que nos martyrs sont morts avec des frères et des sœurs au milieu d’un peuple meurtri, un peuple aussi de martyrs, d’hommes et de femmes qui ont perdu leur vie en voulant rester fidèles à Dieu et à leur conscience. Le sang de tous les martyrs est mêlé. »

AUJOURD’HUI GRANDE FÊTE AU CIEL !

La Congrégation pour les causes des saints reconnaît que Madeleine Delbrêl a vécu les vertus humaines et chrétiennes de façon « héroïque » selon l’expression technique consacrée, c’est-à-dire selon l’Evangile !

 

C’est une étape vers la béatification si un miracle ultérieur était authentifié. Les cardinaux de la Congrégation ont en effet donné leur avis favorable le 16 janvier dernier.

 

Et le pape François a autorisé, le 26 janvier 2018, la  publication d’un « décret » de ce dicastère concernant Anne-Marie Madeleine Delbrêl, laïque, née à Mussidan, en Dordogne (France) le 24 octobre 1904 et « née au ciel » à Ivry-sur-Seine, dans le diocèse de Créteil (France) le 13 octobre 1964.

 

La maison d’Ivry

 

Madeleine Delbrêl est une « figure de proue pour le diocèse de Créteil, a déjà une notoriété internationale, ou tout au moins européenne », souligne un communiqué du diocèse de Créteil qui indique qu’il entend se « tenir prêt à recevoir l’annonce de la béatification, qui c’est certain fera affluer des pèlerins jusqu’à sa maison rue Raspail à Ivry sur Seine ».

 

C’est pourquoi, en partenariat avec les Amis de Madeleine et la Ville d’Ivry sur Seine, le diocèse de Créteil lance un programme de restauration de cette maison confié aux architectes scénographes François Destor et Claire Desmartin. Ce projet sera présenté, demain, dimanche 28 janvier à Ivry.

 

Assistante sociale, Madeleine Delbrêl embrassa le christianisme à l’âge de 20 ans, et elle est reconnue comme une « mystique chrétienne ». Essayiste et poétesse, elle laissa également une importante œuvre littéraire.

 

A 20 ans, après l’entrée en religion d’un ami, elle « considère Dieu comme possible » et se met à prier. Jusqu’à son expérience, en l’église Saint-Dominique de Paris (14e), le 19 mars 1924: elle s’est dite « éblouie par Dieu ». Quelques mois avant sa mort, elle disait : « J’ai été et je reste éblouie par Dieu. »

 

Après sa conversion radicale à 20 ans, elle décide de s’installer avec quelques amies et travaille dans la banlieue ouvrière de Paris, à Ivry-sur-Seine, seule municipalité communiste de France en 1933.

Elle y vivra 30 ans, exerçant le métier d’assistante sociale, tissant des liens profonds avec la municipalité communiste, correspondant avec le député Maurice Thorez et avec les élus de la mairie, dont Venise Gossnat. Et elle ancre sa foi dans l’attachement à l’Eglise.

 

Elle se confronte alors avec l’athéisme marxiste, sans cesser d’annoncer l’Évangile : « Pour elle, la foi au Christ doit être dite à ce monde, les marxistes ont droit à l’Évangile, toute forme d’athéisme a droit à l’Évangile », a pu dire le père Bernard Pitaud, sulpicien, spécialiste de ses écrits, à l’occasion d’un colloque à l’Institut catholique de Paris, en 2014, à l’occasion du cinquantenaire de sa mort. Il ajoutait : « Cette admiratrice de Charles de Foucauld pressentait déjà, en son temps, le désert spirituel au cœur des cités industrielles et du matérialisme en train de se répandre. Ce qu’elle écrit sur la solitude du chrétien dans le monde est très beau. »

 

Elle fonde une communauté de jeunes femmes qui prennent comme nom « la Charité », et seront reconnues comme « Équipes Madeleine Delbrêl »: il s’agit « d’y être le Christ » et non « d’y travailler pour le Christ », de rencontrer les gens où ils vivent, devenir leur ami, les recevoir chez soi, s’entraider.

 

La réponse de Pie XII

 

Madeleine Delbrêl est revenue souvent sur l’importance, pour sa vie apostolique et sa compréhension du but de la mission, de sa rencontre, le 4 août 1953, à Castelgandolfo, avec Pie XII. Elle avait soigneusement consigné les paroles qu’elle a dites au pape et la réponse de Pie XII.

 

Elle écrit : « Très Saint Père, nous sommes une petite famille, [nous existons exactement depuis vingt ans. Nous sommes seulement laïques, mais] nous avons choisi définitivement, pour pouvoir aimer tout à fait le Christ : la pauvreté, la chasteté, l’obéissance et la soumission à l’Evangile. Nous voulons apprendre chaque jour davantage de Notre Seigneur à traiter chacun de ceux que nous rencontrons comme un vrai frère en partageant avec lui ce qu’il n’a pas : notre pain, notre maison, notre cœur, notre foi, sans aucune distinction : de milieu social, de nationalité, de race, d’athéisme ou de péché.

 

Plus nous allons, plus nous comprenons que pour vivre cette vie, nous devons nous enfoncer dans l’Eglise. Nous sommes, à cause de cela, en relations pratiques et vitales avec nos Evêques : ils sont pour nous Jésus Christ. Mais, vous Très Saint Père, vous êtes Jésus Christ encore davantage et si vous vouliez bien bénir notre vie, cela nous donnerait la force d’aimer jusqu’au bout et de votre part chacun de ceux que nous devons aimer. »

 

Voici la réponse de Pie XII : « Oui, oui, je vous bénis, je vous bénis toutes, je bénis tout. Apostolat… Apostolat… Apostolat. »

 

Elle souhaitait des actions collectives en vue de faire évoluer les politiques sociales, comme elle l’écrit dès 1937 : « Il est peut-être plus touchant de visiter, dans sa journée, cinq ou dix familles nombreuses, de leur obtenir à grand renfort de démarches tel ou tel secours ; il serait sans doute moins touchant mais plus utile, de préparer le chemin à tel texte légal qui améliorerait l’état familial de toutes les familles nombreuses connues ou inconnues de nous. »

 

Une exposition intitulée « Madeleine Delbrêl, poète, mystique, assistante sociale » a été organisée par le Parti Communiste Français et la paroisse catholique Saint-Georges de la Villette (19e) du 22 avril au 3 mai 2014, toujours pour le cinquantenaire de sa mort.

 

Sa cause de béatification a été introduite à Rome en 1990 par Mgr François Frétellière, ancien évêque de Créteil. Le postulateur est le p. Gilles François, auteur avec le p. Pitaud de « Madeleine Delbrêl, genèse d’une spiritualité » (éd. Nouvelle Cité).

 

Le p. Pitaud a également publié un « Prier 15 jours avec Madeleine Delbrêl » (Nouvelle Cité), et « Madeleine Delbrêl, des rencontres décisives » (2017, cf. Le site des Amis de Madeleine Delbrêl).

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