L'INSULTE : LE FILM DU MOIS
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Beaucoup de bons films encore et il faut choisir, pour vous donner le temps de voir !
Nous vous proposons un débat sur L’insulte, le remarquable film, en tous points, du réalisateur libanais Ziad Doueri. « C’est au Proche-Orient qu’a été inventé le mot haine ». S’il scrute sans manichéisme les séquelles de la guerre civile du Liban, son propos touche à l’universel et pose bien des questions morales et politiques fondamentales.
Nous dirons aussi un mot sur La douleur, un beau film d’Emmanuel Finkiel, adaptation personnelle du récit éponyme de Marguerite Duras, sur Pentagon Papers, le dernier Spielberg (à voir en VO), du bon cinéma journalistique classique et efficace, et sur Wonder Wheel, le dernier Woody Allen, un huis clos que les inconditionnels du réalisateur aimeront, noir à la manière du théâtre de O’Neill, toujours dans l’évocation des obsessions personnelles du cinéaste.
Ne manquez pas aussi les deux derniers films sur les migrants, Une saison en France de Mahamat Saleh Haroun qui pose un regard nouveau sur les tribulations en France d’une famille venue de Centre-Afrique, ainsi que Human Flow, impressionnante fresque documentaire proposée par l’artiste chinois Ai Weiwei, un regard mémoriel documenté et sensible sur la situation géopolitique des migrations dans le monde. Rendez-vous le
Lundi 19 février à 20h
(notre heure d’hiver)
Salle Cana
7, Cours de la Trinité, Aix
L’équipe de Chrétiens Cinéma
A Beyrouth, de nos jours, une insulte qui dégénère conduit Toni (chrétien libanais) et Yasser (réfugié palestinien) devant les tribunaux. De blessures secrètes en révélations, l'affrontement des avocats porte le Liban au bord de l'explosion sociale mais oblige ces deux hommes à se regarder en face.
Le film est projeté à Martigues au cinéma Jean Renoir.
Vingt-sept ans après avoir pris fin, la guerre civile est revenue hanter les Libanais avec le film de Ziad Doueiri, L'insulte. Le film dépeint avec un réalisme inédit les tabous du conflit. L'Insulte, est l'histoire d'une simple querelle de rue dans le Liban d'aujourd'hui.
La bagarre devient une affaire nationale, ravivant les divisions qui ont déclenché le conflit. Dans les années 1970, l'établissement de factions armées palestiniennes au Liban était rapidement devenu la pomme de discorde dans ce petit pays. La guerre oppose au départ milices chrétiennes et factions palestiniennes, avant de dégénérer en conflit armé entre chrétiens d'une part et musulmans et factions de gauche favorables à la cause palestinienne de l'autre.
Le film a été salué par les critiques libanais car il aborde de manière franche et sans clichés le thème de la réconciliation, dans un pays où il n'y jamais eu après la guerre d'enquête officielle, de travail de mémoire ou de commissions nationales de réconciliation. L'Insulte, ou "Procès N°23" dans la version originale en arabe, "ouvre des chapitres interdits dans la mémoire collective des Libanais".