ÉLÉMENTS D'ANTHROPOLOGIE CATHOLIQUE
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Le livre que vient de publier la Conférence des Evêques de France, « Qu’est-ce que l’homme ? » (Ps 8, 5) offre – sans prétendre à l’exhaustivité - à tout catholique et à toute personne désireuse la possibilité de découvrir l’essentiel des fondements de l’anthropologie catholique.
Nous avons sélectionné quelques passages de ce livre.
(Source : CEF)
Thème 1
« Créé et appelé par Dieu, chacun de nous est une personne. Cette affirmation comporte une part de mystère. La personne ne peut pas être définie comme un crayon ou une table parce qu’elle est créée à l’image et ressemblance de Dieu et porte quelque chose de son mystère. Mais il est possible de montrer ce que la personne possède en propre qui la rend supérieure à toute autre chose.
La personne est appelée par Dieu à se donner librement à lui. Sa liberté se détermine par sa raison. L’exercice libre de la raison rend la personne responsable, apte à écouter sa conscience pour y écouter Dieu, ce qui l’ouvre à la transcendance. La personne est appelée tout entière, corps, âme et esprit. »
Thème 2
« Parce qu’elle est dotée d’une conscience où Dieu lui parle, la personne est ouverte à la question religieuse. Depuis les origines, les civilisations humaines réfléchissent à la signification de l’univers, à la destinée finale de l’homme, et à l’existence de Dieu. Ces recherches ont été marquées de bien des manières par le péché mais elles prouvent que l’homme est tourné vers le transcendant.
Cette ouverture à la transcendance n’est pas l’apanage d’une élite. Tout au long de sa vie terrestre, Jésus a manifesté combien les petits, les pauvres sont également habités du désir de rencontrer Dieu et que justice leur soit rendue.
L’ouverture à la transcendance appartient à tout homme. »
Thème 3
Thème 4
Tout en l’homme est humain. Nous ne sommes pas des animaux auxquels aurait été ajoutée une couche de spiritualité comme on ajoute un logiciel à un ordinateur. Les caractères les plus basiques de l’homme sont déjà humains. Le corps de l’homme manifeste déjà sa dignité, par sa station debout, ses mains préhensiles, la taille de son crâne et la taille de son bassin. L’homme ne manifeste pas seulement sa supériorité par la petite partie en lui qui est capable de raisonnement et de calcul. Le plaisir et la souffrance sont déjà spécifiques en l’homme. Ils s’accompagnent d’un « pourquoi ? » dans le double sens d’en vue de quoi et a` cause de quoi ?
Par exemple, l’alimentation n’est pas chez l’homme un besoin seulement biologique. Elle s’accompagne de rites sociaux et de symboles. Le drame de la personne anorexique tient autant à sa difficulté à se tenir à table avec les autres qu’à sa difficulté à manger. S’il faut respecter la sensibilité animale, il est capital de voir qu’elle n’est pas la meˆme que celle de l’homme.
En conséquence, tout être humain est une personne. Il n’est pas nécessaire de faire montre de capacités intellectuelles brillantes ou d’une vie morale dévelopées pour être une personne. Il est excellent que des méthodes toujours plus affinées permettent aux hommes de développer leur rationalité ou leur capacité de méditation, mais cela ne constitue pas des conditions pour être compte comme personne.
Respectons tout être humain comme une personne, de sa conception jusqu’à sa mort naturelle. En particulier, respectons la vie de tout être humain car elle est dès l’origine porteuse de ces valeurs de la personne.
A suivre...