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NOUS SOMMES DES PÈLERINS D'EMMAÜS

  • PAROISSES DE MARTIGUES ET PORT DE BOUC
Homélie du troisième dimanche de Pâques.

Homélie du troisième dimanche de Pâques.

A l’invitation du Père Michel, je mets mes pas dans les siens à la suite de son exposé de ce Samedi matin 25 Avril, pour suivre les pèlerins d’Emmaüs, au lendemain de la Résurrection du Christ.

 

Frères et Sœurs,

 

« Ô cœurs sans intelligence, lents à croire à tout ce qu’ont annoncé les Prophètes ! »

 

Même dans les jours qui suivent Pâques, même dans nos alléluias, laissons le Christ nous interroger, avec des accents de provocations.

 

Nous aussi nous sommes des pèlerins d’Emmaüs !

 

Nous avançons sur le chemin de nos vies et depuis le 15 Mars nous subissons un Confinement, provoqué par la crise sanitaire du coronavirus. Le confinement est une chose que nous supportons plus ou moins et les personnes atteintes, le milieu hospitalier sont confrontés à des situations allant jusqu’à la perte de la vie.

 

Les déceptions sont de tous ordres, moments de doute, moments de questionnement !

 

Pour les pèlerins d’Emmaüs, avec Jésus, pour eux, c’est fini ou du moins le croient-ils.

 

Soudain : le cheminement et la rencontre. Tellement incroyable que tout d’abord ils ne voient rien : « Jésus en personne s’approche. » 

 

Dans notre culture, os et chair désignent des réalités physiologiques, des réalités matérielles. En ce sens, ils nous font penser que Jésus ferait vérifier son corps, c’est-à-dire à sa matérialité. Comme s’il avait à les convaincre qu’il est vraiment Ressuscité. Or, là n’est pas leur difficulté. Ils ne demandent pas s’il est vraiment Ressuscité, ils demandent ce qu’il est maintenant.

 

Frères et Sœurs, nous aussi, nous avons pu faire cette rencontre, mais aussi fermés qu’eux à l’incroyable : Dieu devant nous, Dieu avec nous !

 

Même en sachant cela, notre foi n’est pas encore assez éveillée, notre cœur est trop lent, nous continuons d’avancer dans la vie comme s’il n’était pas là.

 

Mais parfois le cœur brûle : « Notre cœur n’était-il pas brûlant au-dedans de nous, quand il nous parlait en chemin, quand il nous expliquait les Ecritures ? »

 

Les Ecritures ! Frères et Sœurs n’espérons pas progresser dans notre démarche spirituelle sans les Ecritures.

 

A l’occasion du confinement, le père Bastien nous propose de lire ou de relire Les Actes des Apôtres.

 

Toute la Bible (Ancien et Nouveau Testament) le grand trésor de la Révélation, dont Jésus nous livre la clef aujourd’hui :

 

« Ne fallait-il pas que le Christ endurât ces souffrances pour entrer dans sa Gloire. » 

 

Très dur à comprendre, très dur à accepter, tant que nous n’aurons pas intériorisé ce secret.

 

Les disciples ont reçu le grand secret, leur cœur brûle :

 

Reste avec nous, car le soir tombe et le jour déjà touche à son terme.

 

Et pourtant, ils ne le reconnaissent pas.

 

Il faut la fraction du pain. Leurs yeux s’ouvrirent et ils le reconnurent, mais il avait disparu devant eux.

 

Ce pain fait donc ce que la Parole n’a pas fait : il fait voir Jésus. Il leur manquait de connaître le sens de tous ces choses, leur « pourquoi ».

Or ce pain dit le sens, mieux encore, il est le sens !

 

Immédiatement, ils ont le bon réflexe : Ils partirent et s’en retournèrent à Jérusalem annoncer la merveilleuse nouvelle : « C’est bien vrai ! Le Seigneur est Ressuscité. » 

 

Il est vrai que l’essentiel est invisible à nos yeux. Ce sont les yeux de notre Foi qui nous permettent d’aller toujours plus loin.

 

Parce que des hommes et des femmes, il y a deux mille ans, ont vu Jésus mort et vivant, quand nous croyons leurs yeux, nous entrons dans la Foi Chrétienne : Jésus est bien le Fils de Dieu, devenu un homme : crucifié, enseveli et reconnu vivant le jour de Pâques.

 

Le Seigneur est vivant ! Être Chrétien, être Chrétienne, c’est vivre de cette certitude et de la communiquer.

 

Frères et Sœurs, chaque fois que nous participons à la Messe Dominicale, à la Messe en semaine, nous vivons, en vérité ces trois grands moments :

 

                         LA PAROLE, L’EUCHARISTIE, LE TEMOIGNAGE.

 

Ainsi nous sommes appelés à réaliser que la Parole des Saintes Ecritures est porteuse de la Présence du Christ Ressuscité.

                                              

Nous sommes des pèlerins d’Emmaüs !

M
Merci André.<br /> Prends bien soin de toi et de Maryse.<br /> Bon dimanche confiné.<br /> MAGUI
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