UN ÉVÉNEMENT AU CINÉMA JEAN RENOIR À NE PAS MANQUER
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Mardi 5 Octobre 17h
Le Temps de quelques jours
Nicolas Gayraud
France, 2014, 1h20
Loin des clichés, les sœurs de l’Abbaye de Bonneval se confient et surprennent par leurs réflexions sur la société, la consommation, le rapport au temps.
Première et unique caméra à entrer au sein de l’ordre Cistércien de la Stricte Observance, elle nous fait découvrir des femmes à la philosophie étonnamment moderne en plein cœur d’une abbaye séculaire.
Le film est autant un bel hommage aux moniales qui ont fui la stupidité du monde qu'un hymne à la lenteur, à la beauté des paysages et au passage du temps.
« Les sœurs de l'abbaye de Bonneval n'avaient jamais été filmées auparavant. Et pour cause : elles font partie d'un des ordres religieux les plus stricts de France. Mais Nicolas Gayraud a réussi à gagner leur confiance et sa caméra se faufile dans l'abbaye, captant au passage des réflexions très intéressantes. N'échappant pas à quelques moments contemplatifs, le film vaut surtout le détour pour ses personnages. On y découvre des nonnes loin d'être aussi bigotes et gâteuses qu'on aurait pu le penser. La plupart d'entre elles nous livrent de très belles pensées. Ça va d'une des plus âgées qui se promène et qui s'émerveille devant un escargot à une plus jeune qui explique pourquoi elle est rentrée dans les ordres. Toujours avec une sincérité touchante et avec une humilité constante, les sœurs expliquent la simplicité de leur philosophie de vie. On en ressort assez émerveillé, loin de s'être ennuyé. »
« J'ai découvert le film ce matin à Versailles, un peu par hasard à la suite d'un article lu dans Le Monde. Je suis sorti bouleversé par la beauté et la joie de ces femmes. Elles sont libres, malicieuses, paisibles, dans leur vallée de l'aveyron et leur foi nous fait douter de nos choix. En sortant du cinéma, une voiture s'est mise à klaxonner à cause d'un camion qui bloquait la route. Les deux conducteurs se sont insultés violemment. J'ai eu envie de revoir le film... ou de partir les rejoindre... Merci Nicolas Gayraud pour cette parenthèse. »
« Un moment sublime, hors du temps, d'où l'on ressort emplie de doute par rapport à ses propres choix de vie et avec le désir de rejoindre ces soeurs, au moins le temps de quelques jours, pour plonger vraiment au fond de soi. Si le mot Dieu n'est presque jamais prononcé car il est l'indicible, la foi a pourtant rarement été filmée avec autant de grâce. »