COMMENÇONS PAR ÉCOUTER
-
Nous entrons en carême ce mercredi 2 mars. L’Eglise nous invite à entrer dans un temps de prière, d’abstinence et de jeûne, pendant 40 jours. Nous fêterons alors la résurrection du Christ. Nous ne chanterons plus d’alléluia, ni le Gloire à Dieu, pendant la liturgie. Ces règles du Carême n’ont qu’un but : nous préparer à célébrer le jour le plus important de l’année qui est cette Résurrection du Seigneur Jésus-Christ.
« Nous proclamons que le Christ est ressuscité d’entre les morts ; alors, comment certains d’entre vous peuvent-ils affirmer qu’il n’y a pas de résurrection des morts ? S’il n’y a pas de résurrection des morts, le Christ non plus n’est pas ressuscité. Et si le Christ n’est pas ressuscité, notre proclamation est sans contenu, votre foi aussi est sans contenu ; et nous faisons figure de faux témoins de Dieu, pour avoir affirmé, en témoignant au sujet de Dieu, qu’il a ressuscité le Christ, alors qu’il ne l’a pas ressuscité si vraiment les morts ne ressuscitent pas. Car si les morts ne ressuscitent pas, le Christ non plus n’est pas ressuscité. Et si le Christ n’est pas ressuscité, votre foi est sans valeur, vous êtes encore sous l’emprise de vos péchés ; et donc, ceux qui se sont endormis dans le Christ sont perdus. Si nous avons mis notre espoir dans le Christ pour cette vie seulement, nous sommes les plus à plaindre de tous les hommes. Mais non ! Le Christ est ressuscité d’entre les morts, lui, premier ressuscité parmi ceux qui se sont endormis. » (1 Cor 15, 12-20)
Dans cette 1ère lettre aux Corinthiens, Saint Paul affirme donc, de manière très forte, à la fois la résurrection du Christ et l’espérance de notre propre résurrection à la fin des temps. La résurrection du Christ, comme notre propre résurrection, est le cœur de notre foi. Pour autant il nous faut affirmer que tout est lié dans la foi chrétienne. La résurrection du Christ est advenue après sa Passion et sa mort sur la croix. La messe d’ailleurs rappelle toute la vie du Christ, aussi bien dans les 3 ou 4 textes de la Parole de Dieu, que dans les différentes prières et oraisons. Nous rappelons chaque jour l’incarnation, la mission de Jésus, son enseignement, les miracles qu’il a opérés… Saint Marc annonce égalementd’emblée la divinité de Jésus de Nazareth : « COMMENCEMENT DE L’ÉVANGILE de Jésus, Christ, Fils de Dieu. » (Marc 1, 1)
De plus la venue de Dieu dans le monde, dans la personne du Christ, a été préparée et annoncée dans tout l’Ancien Testament.
Quand nous rencontrons quelqu’un, commençons par l’écouter et par savoir où il en est de sa foi. S’il se pose des questions sur la création et l’existence d’un Dieu créateur, je pense que c’est trop tôt pour lui parler du Christ. Parler de la résurrection, même de la résurrection du Christ, à quelqu’un qui ne croit pas en Dieu, ou qui se pose des questions, me semble être prématuré. Une fois que la personne croit en Dieu, je peux lui parler du Dieu de Jésus-Christ ou de Dieu qui s’est fait homme. Ensuite je peux parler de la résurrection du Christ.
Père Thierry-François