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FAIRE LA DIFFÉRENCE ENTRE UNE PERSONNE ET SES ACTES

  • PAROISSES DE MARTIGUES ET PORT DE BOUC
FAIRE LA DIFFÉRENCE ENTRE UNE PERSONNE ET SES ACTES

La question sur laquelle il nous faut revenir en permanence dans notre vie chrétienne, c’est celle de toujours faire la différence entre une personne et ses actes. Il nous faut aussi faire la différence entre la personne et sa religion. Cette différence, entre la personne et ses actes, est à faire aussi à l’intérieur du christianisme. La personne ne se réduit pas à son comportement, ni à ses péchés, aussi graves soient-ils.

 

Dieu aime tous les hommes, Dieu ne fait pas de différence entre les hommes. Dieu voit dans notre cœur. Dieu seul sait et connaît notre part de responsabilité dans les actes que nous commettons. Ainsi quand le Seigneur dit « Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés. Pardonnez, et vous serez pardonnés. » (Luc 6, 37). Il parle bien des personnes vis à vis d’autres personnes. Mais par contre, il est nécessaire de juger les actes et de dire s’ils sont bons ou mauvais.

 

Une des personnages de l’Ancien Testament nous fait bien comprendre tout cela. C’est le roi David, choisi par Dieu et aimé de Dieu. « Le Seigneur a cherché un homme selon son cœur et l’institué chef de son peuple » (1 Samuel 13, 14). « J'ai trouvé David, le fils de Jessé, un homme selon mon cœur, qui fera toute ma volonté » (Actes 13 : 22).

Pour autant le Seigneur va faire comprendre à David qu’il est gravement pécheur quand il commet l’adultère avec la femme d’Uri le Hittite et qu’il fait ensuite tuer ce chef de guerre en le faisant mettre en avant de ses troupes. David qui reste profondément aimé par Dieu, commet donc deux actes très graves (2 Samuel, 11).

 

Dans tout l’Evangile, Jésus fait constamment la différence entre la personne et ses actes.

 

Il aime les personnes mais fait toujours la vérité sur leur comportement. Un des exemples les plus évident est celui de la Samaritaine. « Jésus lui dit : « Va, appelle ton mari, et reviens. » La femme répliqua : « Je n’ai pas de mari. » Jésus reprit : « Tu as raison de dire que tu n’as pas de mari : des maris, tu en as eu cinq, et celui que tu as maintenant n’est pas ton mari ; là, tu dis vrai. » (Jean 4, 16-18) Jésus ne juge pas cette femme, il ne condamne pas cette femme. Mais il fait la vérité parce qu’il voit dans les cœurs et connait la vérité sur chacun de nous. La Samaritaine cherche l’amour idéal, en changeant constamment de mari. Mais l’amour idéal n’existe pas sur la Terre. Il n’existe qu’en Dieu. Précisément Jésus lui propose de lui donner cette eau vive de l’amour.

 

L’intérêt de la confession est, bien sûr, de pouvoir recevoir le pardon de nos péchés.

Mais il est aussi de nous faire prendre conscience que nous sommes aimés de Dieu et qu’il ne veut qu’aucun de nous, ne se perde. « Quel est votre avis ? Si un homme possède cent brebis et que l’une d’entre elles s’égare, ne va-t-il pas laisser les quatre-vingt-dix-neuf autres dans la montagne pour partir à la recherche de la brebis égarée ? Et, s’il arrive à la retrouver, amen, je vous le dis : il se réjouit pour elle plus que pour les quatre-vingt-dix-neuf qui ne se sont pas égarées. Ainsi, votre Père qui est aux cieux ne veut pas qu’un seul de ces petits soit perdu. » (Matthieu 18, 12-14)

 

Père Thierry-François

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