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GRANDEUR ET MISÈRE DE L’HOMME

  • PAROISSES DE MARTIGUES ET PORT DE BOUC
GRANDEUR ET MISÈRE DE L’HOMME
GRANDEUR ET MISÈRE DE L’HOMME

"Grandeur et misère de l’homme",

la lettre apostolique du pape François pour les 400 ans de Blaise Pascal

 

 

Le pape François publie sa lettre apostolique "Sublimitas et miseria hominis", "Grandeur et misère de l’homme", à l'occasion des 400 ans de la naissance de Blaise Pascal.

 

Dans sa lettre, il présente le philosophe comme un guide pour aujourd'hui. Le chef de l'Église catholique salue un génie dont la grande intelligence a su mesurer ses propres limites.

 

Le pape François n’a jamais caché son admiration pour Blaise Pascal, dont il a dit qu'il "méritait" d’être béatifié. Né il y a 400 ans, "dans un siècle de grands progrès en de nombreux domaines scientifiques, accompagnés d'un esprit de scepticisme philosophique et religieux croissant", le philosophe est présenté comme un guide pour nos contemporains. Le pape François encourage les catholiques à méditer ses textes et s’imprégner de sa philosophie. Quant aux positions jansénistes de Blaise Pascal sur la prédestination et la grâce divine, le chef de l’Église catholique ne cherche pas à les éluder, bien au contraire.

 

 

Un chercheur de vérité

 

De Blaise Pascal (1623-1662), le chef de l’Église catholique salue le génie. Il salue surtout une intelligence qui a su percevoir ses propres limites."Cette pratique confiante de la raison naturelle qui le rend solidaire de tous ses frères humains en quête de vérité, écrit le pape, lui permettra de reconnaître les limites de l’intelligence elle-même." 

 

À une époque menacée par les "idéologies", le pape décrit Blaise Pascal comme un chercheur inlassable de vérité - "Dès l'enfance et tout au long de sa vie, il a cherché la vérité". Pour le pape, la pensée de Pascal permet de mesurer combien "la réalité est supérieure à l’idée". Le chef de l'Église catholique dénonce "les idéologies mortifères dont nous continuons de souffrir dans les domaines économiques, sociaux, anthropologiques ou moraux" et qui "tiennent ceux qui les suivent dans des bulles de croyance où l’idée s’est substituée au réel".

 

Le pape souligne "la simplicité de l’esprit d’enfance" de Blaise Pascal, qu'il décrit comme un "humble témoin de l’Évangile". "Il est ce chrétien qui veut parler de Jésus-Christ à ceux qui décrètent un peu vite qu’il n’y a pas de raison solide de croire aux vérités du christianisme."

 

Le jansénisme de Blaise Pascal

 

Le nom de Blaise Pascal est resté associé au jansénisme. Dans "Les Provinciales" (1657), œuvre mise à l'Index c’est-à-dire censurée par l’Église catholique, Pascal prenait la défense d’un théologien janséniste et critiquait la Compagnie de Jésus. Le pape François n’élude pas cet aspect-là de la pensée de Pascal, au contraire. "Certaines de ses propres affirmations, écrit-il, ayant trait par exemple à la prédestination, tirées de la théologie du dernier saint Augustin, dont les formules avaient été affûtées par Jansénius, ne sonnent pas juste." 

 

Cependant, au sujet de la grâce divine - l’un des sujets de discorde entre jésuites et jansénistes - il résout la question en déclarant que"l’ultime position de Pascal quant à la grâce… s’énonçait en termes parfaitement catholiques à la fin de sa vie". Le pape François va même jusqu’à souligner que Pascal "crut sincèrement s’attaquer alors au pélagianisme ou au semi-pélagianisme". Et que sa pensée est une "mise en garde" pour nous aujourd’hui contre tout ce qui ressemble à du « néo-pélagianisme » : la tentation de croire que l’on peut se passer de l’aide de Dieu et que tout dépend de nos efforts.

  

Une vie "d’une fécondité extraordinaire"

 

Dans sa lettre, le pape rappelle que Blaise Pascal a connu au cours d'une vie "brève mais d’une richesse et d’une fécondité extraordinaires" une "expérience mystique" - sa fameuse "nuit de feu", le 23 novembre 1654, une expression qui a inspiré le philosophe Éric-Emmanuel Schmitt. Le chef de l’Église catholique invite à suivre Blaise Pascal comme un guide sur "le chemin de la vérité, de la conversion et de la charité". "Pascal avait mis l’amour de ses frères à la toute première place… à sa place de fidèle laïc, [il] a goûté à la joie de l’Évangile, dont l’Esprit veut féconder et guérir « toutes les dimensions de l’homme »". 

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