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LE SYNODE PRIE POUR LES MIGRANTS

  • PAROISSES DE MARTIGUES ET PORT DE BOUC
LE SYNODE PRIE POUR LES MIGRANTS

François a convoqué tous les participants au Synode à une prière pour les migrants.

 

Au Vatican, on dit souvent du pape François que lorsqu’il tient à une idée, il n’en change pas. Il en est ainsi du sort des migrants, dont le pape argentin a fait, depuis plus de dix ans, l’une des priorités de son pontificat. L’ancien archevêque de Buenos Aires l’a une nouvelle fois montré, jeudi 19 octobre, lorsqu’il a convoqué tous les participants au Synode à un « moment de prière pour les migrants et les réfugiés », place Saint-Pierre.

 

Devant « les anges inconscients », nom de cette sculpture en bronze et en argile installée non loin de la basilique en 2019, et œuvre de l’artiste canadien Timothy Schmalz, pères et mères synodaux, ainsi que les théologiens, experts et délégués des autres Églises chrétiennes, ont ainsi pris place en début de soirée pour prier.

 

Sur une place Saint-Pierre désertée (elle avait été fermée aux touristes), la cérémonie d’une demi-heure, présidée par le pape lui-même, assis sur un fauteuil, avait des airs intimistes, troublée seulement par l’eau de Gregoriana et Clementina, les deux fontaines situées face à Saint-Pierre, et par les cloches de la basilique.

 

Devant les 500 personnes réunies après une journée de travail passée à examiner la question de la gouvernance de l’Église, le pape a plaidé fortement en faveur des migrants « volés, dépouillés et battus en chemin », comme l’est le voyageur agressé dans l’épisode biblique du Bon samaritain. « La route de Jérusalem à Jéricho n’était pas un chemin sûr, pas plus que ne le sont aujourd’hui les nombreuses routes migratoires à travers les déserts, les forêts, les fleuves et les mers », a affirmé François.

 

Pour des « voies de migration régulière »

 

Pour le pape, aujourd’hui comme dans cette parabole, les « hommes et de femmes blessés et laissés à moitié morts » se heurtent à « ceux qui voient et qui passent » sur le bord du chemin sans secourir autrui, « se donnant sûrement une bonne excuse, en réalité par égoïsme, par indifférence, par peur ». « Comme le bon Samaritain, nous sommes appelés à nous faire proches de tous les vagabonds d’aujourd’hui, pour sauver leur vie, soigner leurs blessures, apaiser leur douleur », a-t-il encouragé.

 

Devant les membres du Synode, François s’est aussi fait plus politique, en demandant la multiplication des « voies de migration régulière ». « Dans le contexte mondial actuel, il est clair qu’il faut faire dialoguer les politiques démographiques et économiques avec les politiques migratoires, au bénéfice de toutes les personnes concernées, sans jamais oublier de placer les plus vulnérables au centre », a-t-il plaidé.

 

La minute de silence qui a suivi, « à la mémoire de tous ceux qui ont perdu la vie le long des différentes routes migratoires », mais aussi « pour tous ceux qui ont été utilisés, réduits en esclavage », a vu les 500 personnes présentes plonger dans la prière, yeux clos, au cœur d’une cérémonie qui se voulait très sobre.

 

Le Bon samaritain a fait son entrée place Saint-Pierre

 

En ayant choisi de prier pour les migrants, au cœur d’un Synode qui est pour lui un moment décisif pour définir l’avenir de l’Église catholique, François a voulu rappeler aux pères et mères synodaux l’importance pour l’Église de prendre en compte les plus vulnérables.

 

L’Évangile du Bon Samaritain qui a résonné sur la place est d’ailleurs celui que François avait placé au cœur de Fratelli Tutti, son encyclique dans laquelle il plaidait, en 2020, en faveur de la fraternité, tout en dessinant le monde de l’après-Covid.

 

Cette répétition qui est loin d’être un hasard lorsque l’on sait que c’est avec cette parabole que Jésus illustre le commandement qui, à ses yeux, résume tous les autres : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ».

 

Une manière, pour le pape, de rappeler à ceux qui réfléchissent à l’avenir de l’Église que les catholiques doivent avoir un objectif principal : le service des plus pauvres.

 

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