PAROISSES DE MARTIGUES ET PORT DE BOUC

            « Pour aller où je vais, vous savez le chemin. » Thomas dit à Jésus : « Seigneur, nous ne savons pas où tu vas. Comment pourrions-nous savoir le chemin ? »  Jésus lui répond : « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi. »

(Jean 14, 4-6)

            « Moi, je suis né, je suis venu dans le monde pour ceci : rendre témoignage à la vérité. Quiconque appartient à la vérité écoute ma voix. » Pilate dit à Jésus : « Qu’est-ce que la vérité ? » (Jean 18, 37-38)

            Qu’est-ce que la vérité ? C’est la question de Pilate à Jésus. La réponse Jésus l’a déjà donnée à Saint Thomas, un de ses apôtres, qui d’ailleurs ne lui posait pas la question de la vérité, mais celle du Chemin. « Seigneur, nous ne savons pas où tu vas. Comment pourrions-nous savoir le chemin ? » avait demandé Thomas.

            Pour autant Jésus répond à Thomas en lui disant : « Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ». Donc Jésus est la Vérité. Je remarque qu’Il dit bien la Vérité. Le « LA » est exclusif. Il n’y a qu’une Vérité c’est le Christ-Jésus.

            Posons-nous maintenant la question. Que signifie : « Je suis la Vérité ? La première vérité du Christ c’est qu’Il est « Dieu fait homme ». Il est la vérité parce qu’il est le seul, l’unique, à la fois homme et Dieu. Tout dans sa vie, dans sa mort sur la croix, dans sa résurrection, dans ses enseignements au pays d’Israël, découle de cette affirmation : Jésus de Nazareth est Dieu fait homme. On comprend d’ailleurs que cette affirmation exclut évidemment son contraire et toutes les autres affirmations. Ou bien Jésus est Dieu ou bien Il n'est pas Dieu.

            Ensuite je peux dire et affirmer que c’est un acte de foi de croire que Jésus est Dieu. Et quel acte de foi ! C’est une révolution copernicienne de la foi du peuple d’Israël qui parce qu’il croit au Dieu unique, ne pouvait pas croire que Jésus fut Dieu. Pourtant cette foi au Dieu unique demeure. Cette foi au Dieu unique demeure la foi commune du peuple d’Israël, auquel appartient Jésus en tant qu’homme, et du peuple chrétien. J’aime dire que nous sommes avec le peuple juif comme les deux faces d’une même médaille. Les deux faces d’une médaille ne se rencontrent jamais et pourtant appartiennent à une seule et même médaille. Cette comparaison vaut pour la Bible chrétienne qui contient la Bible juive. Mais la plupart des Juifs, ignorent ou méconnaissent la partie chrétienne de la Bible et rejettent Jésus de Nazareth. Pourtant le Dieu de Jésus-Christ est le Dieu de son peuple, le peuple juif.

            « Que votre cœur ne soit pas bouleversé : vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi ! » 

(Jean 14, 1).

            En conclusion, si nous croyons que Jésus est Dieu fait homme, nous croyons avec le peuple juif au Dieu Unique, créateur du monde et qui a commencé de se révéler dans ce peuple juif, avant de s’incarner dans ce peuple juif, dans la personne de Jésus de Nazareth.

                                                                                                                                         PereThierry-François