PAROISSES DE MARTIGUES ET PORT DE BOUC

Autour de la Toussaint, nous nous souvenons de tous ceux et celles que nous avons aimés. Nous inventons des rites comme la visite au cimetière ou le dépôt d’une composition florale. Nous voulons ainsi marquer que nous ne les oublions pas. 

Mais plus encore, nous voulons un peu renforcer les liens et remémorer les valeurs qui les ont fait vivre et qui nous ont marqués. La tendresse familiale et l’amitié reprennent de la vigueur et de la profondeur. Nous évoquons avec d’autres, ou dans le secret de nos cœurs, un geste, un accent, une réaction, un engagement, une présence, une fête, une expression, un bon moment…

Celui qui nous a quittés continue ainsi une présence. Dans l’Espérance chrétienne, il devient même un complice auprès de Dieu. Mystérieusement, nous croyons que tout ce qui a fait sa vie prend maintenant tout son poids, tout son sens dans la vie en plénitude qui nous est annoncée par Jésus le Christ.

Une centenaire me disait quelques jours avant sa mort : « Dans ma longue vie, tout n’a pas été facile et moi je ne suis pas « blanc-blanc » mais je sais que là où je vais, je vais être bien accueillie. » Magnifique définition de cette paix promise.

Dans nos équipes aussi, beaucoup nous ont quittés. Nous ne voulons pas les oublier. Nous nous souvenons de leur simple présence, de la parole partagée, de la prière vécue ensemble ou des moments de joie. Un grand merci monte en nous pour tout ce qu’ils ont apporté. Nous croyons qu’ils ont passé le pont et qu’ils sont bien accueillis dans la « demeure éternelle ».

René Aucourt,
Aumônier national MCR

le 30 octobre 2024