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ASSEMBLEE DES EVEQUES DE FRANCE

  • PAROISSE DE MARTIGUES

 

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Extraits du discours d'ouverture de l'assemblée plénière des évêques de France de novembre 2010, par le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris et président de la conférence des évêques de France

 

« Le débat récent sur les retraites pose simultanément des questions qui touchent à l'équité sociale et à une certaine anticipation de l'avenir.

 

Beaucoup de nos concitoyens comprennent mal que la précarité du travail et des revenus, présents et futurs, frappent une partie importante de notre société tandis qu'une autre jouit de la sécurité de l'emploi et d'avantages économiques et financiers sans rapport avec les risques qu'ils prennent.

D'autre part, la réforme des retraites pose brutalement la question de l'avenir et de la solidarité entre les générations.

 

Comment l'anxiété ne s'exprimerait-elle pas quand on est confronté à la réalité brute : qui prendra en charge les nombreux centenaires de demain ?

 

Cette anxiété sur l'avenir n'est pas non plus exempte d'un certain sentiment de culpabilité.

 

Comment notre société a-t-elle assumé ses responsabilités dans la transmission de la vie et du patrimoine ?

 

A-t-on tant sacrifié au travail, y compris les équilibres humains et familiaux, pour se retrouver sans garanties humaines à la fin de sa vie ?

Enfin, les plus jeunes générations ne peuvent pas éliminer purement et simplement la question de leur propre avenir : à quoi bon une scolarité longue et couronnée de diplômes, si cette formation de haut niveau ne débouche que très difficilement sur une insertion professionnelle et sociale réelle ou si toute l'existence est grevée de charges héritées des générations précédentes ?

 

Vers quelle existence les conduit notre société ?

Il n'est donc pas vraiment étonnant que ce sentiment d'injustice, cette inquiétude pour l'avenir et l'anxiété des jeunes nourrissent des expressions de tension collective et parfois de violence.

 

Une société démocratique suppose un pacte de confiance entre les partenaires, y compris quand ils divergent sur les solutions politiques à mettre en œuvre.

Par ses mouvements, par ses services, par l'implication personnelle de ses membres, notre Église est présente et active dans tous les domaines de la vie sociale et politique.

 

Les souffrances et les espérances des hommes sont portées par beaucoup de chrétiens que nous rencontrons souvent et que nous encourageons dans leurs engagements. »

 

 

Cardinal Vingt-Trois

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