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AU BORD DU MONDE OU LA SOCIETE NE PROTEGE PLUS

  • PAROISSE DE MARTIGUES

 

 

"Merci à Claus Drexel d’avoir réalisé ce film que je vous encourage à aller voir. N’hésitez pas à y aller avec vos enfants, eux sont encore sensibles à ce qui laisse les adultes indifférents."

 

Dans sa chronique du 26 janvier 2014, Mgr Jean-Michel di Falco Léandri nous parle d’un documentaire en salles depuis mercredi : Au bord du monde.

 

Bonjour,

 

Un Paris nocturne parfois sous la pleine lune, parfois sous la neige mais sans la musique des banquets feutrés, des discothèques bruyantes, et sans les flonflons des cabarets. Un Paris intime, qui laisse place à la réflexion, à l’écoute, à la rencontre, au cœur à cœur.

 

C’est ce Paris que nous présente Claus Drexel dans un film qui est en salle depuis mercredi,  Au bord du monde. Il nous propose d’écouter ceux que nous croisons le jour et que nous oublions au premier SMS ou au feu rouge si par hasard nous leur avons accordé quelques secondes d’attention.

 

Les sans-domicile-fixes  ou plutôt ces hommes et ces femmes sans toit, n’existent pas que le jour. La nuit venue ils essaient de trouver un endroit où dormir, ils essaient de dormir, ils essaient d’arriver jusqu’au bout de la nuit avec l’espoir de voir l’aurore se lever à nouveau.

 

Claus Drexel s’intéresse à leur solitude, à leur vie, leurs besoins, leur vision de la société. Ils s’étonnent eux-mêmes de survivre comme Christine qui ne comprenait pas comment elle avait pu se réveiller après sa première nuit dehors sous la neige. « Si seulement on pouvait se mettre quelque part mais on dérange toujours », dit l’un d’entre eux.

 

Il n’y a pas de haine dans ce qu’ils expriment, pas de haine contre les passants, contre la société. Des regrets plutôt. « L’humanité veut la facilité. Elle ne cherche pas la vraie voie où elle doit aller. Elle ne va faire que descendre au fond d’un gouffre sans fond » expose un homme sur les bords de Seine. Ils disent qu’ils n’ont besoin de rien, ils se contentent de petites joies : l’odeur de leurs vêtements propres en sortant de la laverie, un petit sapin de Noël pendant la période des fêtes, des affaires laissés par des passants devant leur tente. Et le sourire que rien, ni personne ne peut leur enlever. Ils ne sourient pas tout le temps certes mais ils savent que c’est leur force.

 

Le réalisateur ne s’attendait pas à ce qu’il allait découvrir en préparant ce film. Dans une interview il constate : « Ce sont les gens les plus démunis de la société qui nous rappellent que l’essentiel, c’est la solidarité, la gentillesse, le respect de l’autre, l’amitié, l’amour ».

 

Alors merci à Claus Drexel d’avoir réalisé ce film que je vous encourage à aller voir. N’hésitez pas à y aller avec vos enfants, eux sont encore sensibles à ce qui laisse les adultes indifférents.

 

Défendre la vie, c’est aussi la défendre chez ces femmes et ces hommes de la rue !

 

Il n’est pas encore trop tard pour donner plus de temps, un peu d’humanité,   d’écoute et plus de confiance à ces hommes et femmes  qui aiment et qui ont comme chacun de nous besoin d’être aimés. Alors, « La terre tournera toujours sans nous », dit l’un d’entre eux.  Je pense qu’il n’en faut pas beaucoup pour que nous puissions la rendre meilleure.

 

À bientôt.

Mgr Jean-Michel di Falco Léandri
Évêque de Gap et d’Embrun

 

 

 

 

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Paris, la nuit. C’est ici que vivent Jeni, Wenceslas, Christine, Pascal et les autres. Sans-abri, ils hantent trottoirs, ponts et couloirs du métro, au bord d’un monde où la société ne protège plus. Ils nous font face, ils nous parlent.

 

Ce film n'est pas encore programmé à Martigues.

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