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COUP DE FOUDRE POUR LE MONASTERE DE LA VERNE

  • PAROISSE DE MARTIGUES

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Il y a des temps ou des endroits particulièrement inspirés qui nous portent, au-delà de l’émotion un peu plus loin dans notre réflexion intime sur la beauté. Cette rencontre peut se réaliser par le spectacle d’une fleur, un morceau de musique ou encore un tableau, une sculpture.  J’ai vécu ce temps fort ce printemps dernier.

 

C’est la visite d’un monastère isolé dans la montagne. Pour y parvenir vous pénétrez dans un épais écrin de verdure intact, essentiellement composé de chênes verts, de chênes lièges et de pins. Le tracer du chemin est sinueux, à flanc de collines, raviné de torrents plus ou moins asséchés. Sans transition, entre deux arbres vous tombez sur un panorama à vous couper le souffle. Umberto Ecco l’aurait bien choisi pour tourner au « Au nom de la rose ». C’est une construction massive, posée dans le Massif des Maures entre arbres et ciel, ancienne Chartreuse du XIIème siècle au XVIIIème siècle que les hommes ont construite, reconstruite, pierre par pierre. Elle connu bien des vicissitudes, incendies, pillages, guerres de religion, la révolution etc.

 

Les Monuments historiques l’on classée  dans les années 1920 en tant que  «  vestige dans la forêt ». J’ai trouvé bien réductrice cette appellation, comme si ces pierres choisies et disposées une par une  par des hommes de foi étaient d’un autre temps. Avec cette teinte de passé révolu, le qualificatif de vestige que lui a affublé l’Administration ne convient pas. C’est un témoin vivant,  des profondes racines chrétiennes de l’Europe que certains veulent taire et même nier. C’est même mieux, un trait d’union entre la terre des hommes et son Créateur. On y ressent l’énergie entre la main d’Adam et le doigt tendu de son créateur sur le plafond de la chapelle Sixtine ou encore au bout de la flèche, entre ciel et mer, de l’abbatiale au sommet du Mont St Michel.

 

Vous pourrez y admirer les salles voutées, la boulangerie, l’huilerie, les cellules et leurs jardins individuels, le cellier le petit cloître avec ses arcades en serpentine, l’église romane où se retrouvaient les moines le dimanche.

 

Je vous laisse découvrir et vous abandonner à la spiritualité qui émane de  cet imposant édifice de pierres consacré au recueillement, au silence,  à la prière et à l’accueil pérennisé grâce au courage, à la ténacité d’une poignée d’hommes et de femmes. De nos jours, ceux qui y habitent et animent en tant que «  pierres vivantes.» ont redonné un sens à ce lieu.   

 

Depuis 1983, la Congrégation des moniales de Bethléem, de l’Assomption et de St Bruno s’y est installée. Les offices s’inspirent des rîtes byzantins, l’eucharistie est de rite romain.

 

Luc Rivière

                          

 Monastère de la Verne 83610 COLLOBRIERES  (Tél 04 94 43 48 28) :

 

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