La démission de Benoît XVI, lundi 11 février, a surpris le vicaire de Martigues, Thomas Poussier.

Le pape Benoît XVI a annoncé lundi qu'il démissionnait de ses fonctions. Une décision inédite qui a surpris le vicaire de la paroisse de Martigues, Thomas Poussier.

Que vous inspire cette démission ?

J'ai d'abord été très surpris. Il a fallu que je vérifie plusieurs fois l'information pour me rendre compte de son ampleur. Après, avec le recul, on s'aperçoit qu'il y avait quelques signes avant-coureurs. Benoît XVI a toujours affirmé qu'il ne concevait pas qu'un pape puisse assumer ses fonctions sans être en pleine possession de ses moyens. Ça reste en tout cas un geste d'un grand courage et de liberté.

Le mandat de Benoît XVI a été plutôt agité. Quelle image en garderez-vous ?

Il a eu de quoi faire, mais il ne s'est jamais dérobé. Il a durci les sanctions contre les coupables de pédophilie, diligenté des enquêtes dans les pays concernés. En cela, ce n'est pas un homme d'appareil. Personnellement, je garde l'image d'un grand théologien. J'ai récemment relu son homélie aux malades, à Lourdes. Ça m'a rappelé combien il a été à l'écoute de ceux qui souffrent.

On parle d'un pape africain, plus jeune. À quoi peut-on s'attendre pour sa succession ?

Ce sont des choses tout à fait possibles, sans doute plus encore qu'il y a 8 ans quand Benoît XVI a été nommé. Après, son âge ou sa nationalité importe peu. Ce qui compte, c'est qu'il s'agisse d'un homme de prière, qui travaille à l'unité des croyants. Une chose est certaine, il devra poursuivre le travail de réforme entamé par Benoît XVI, notamment au niveau du ministère romain.

Romain Carlioz

Le 14/02/2013