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MARTIGUES : QUAND TU MONTES A LA VIERGE, D'ABORD TU VOIS TES PIEDS, MAIS TU VERRAS LE SOLEIL ET LA MER !

  • PAROISSE DE MARTIGUES

  AES5179

 

 

Les escaliers, tu les gravis bien lentement !

 

Tu économises ton souffle. Tu regardes où tu mets tes pieds.

Tu regardes les marches, tu regardes où tu marches,

tu ne vois que tes pieds.

 

Parfois, rapidement, tu pousses le menton en direction de la chapelle,

une main sur les reins, l’autre à hauteur des sourcils.

Puis tes yeux reprennent leur balayage du sol.

La pierre est grise, tes pensées sont grises,

tes soucis sont bien noirs.

 

Ce que tu vas confier à la Vierge est encore plus lourd que ton corps.

Tu es courbé sous le poids de tant de demandes !

Tu pries pour toi, bien sûr et pour les tiens aussi,

ceux que tu aimes et ceux qui ont noirci ta vie de tant de douleurs.

Tu te dis : « Je fais cet effort pour les autres, tel parent, tel ami, tel voisin »,

ou encore « pour mendier un peu de pardon, un rayon de paix ».

Tu ne penses qu’aux tiens.

D’une manière ou de l’autre, tu ne penses qu’à toi.

 

Tu voudrais « mériter », tu aimerais « méditer », mais tu ne vois que toi,

tu ne penses qu’à toi, à ton poids, à tes pieds.

Grisaille !

 

Notre Dame de Miséricorde et végétation 

 

Te voilà bientôt dans la chapelle. Et voilà la merveille !

 

Tu as humblement prié.

Comme le fils prodigue, tu as oublié les phrases bien préparées.

Tu as ajouté ou retranché des mots ou des formules apprises.

Tu as improvisé…Tu as bredouillé… Tu t’es tu.

Marie t’accueille avec un bouquet, et aussi Jésus.

Tu croyais rendre visite à la Vierge.

Elle te dit : « Tu es ici chez mon Fils. »

Ton égoïsme spirituel (« Je viens pour moi, pour les miens ! »)

s’effrite imperceptiblement.

Tu t’apprêtais à demander ;

tu te surprends à dire « merci ».

 

Dès lors tu ne penses plus à toi mais à Celui

qui depuis toujours ne cesse de t’aimer.

Tu le savais, mais c’est pourtant aujourd’hui encore

le miracle d’une étonnante découverte.

Tu es entièrement rénové, réintégré, régénéré.

 

NDM 

 

Te voilà sur le seuil. Ciel et mer t’inondent de lumière.  

 

Tu marches face au vent, libéré de toi-même. Tu es prêt à avaler l’étang et la mer.

Tu vois enfin les autres…ces gens qui montent, les yeux baissés.

Tu ne songes plus à toi mais à eux. Tu désires pour eux la lumière.

Le Seigneur a repris son goût de bonheur.

Et ton sourire fraternel active une contagion de joie lumineuse.

Exultavit spiritus meus.

 

 

D’après un texte de Bernard Chabert

 

AES5198

  

Une messe est célébrée tous les dimanches à 19h dans la Chapelle Notre Dame de Miséricorde.

 

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