MÉDITATION SUR SAINTE THÉRÈSE DE LISIEUX
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En 1886, Thérèse a 13 ans. Orpheline de mère, la moindre contrariété provoque en elle des torrents de larmes : « J'étais vraiment insupportable par ma trop grande émotivité » écrira-t-elle.
Nous sommes le soir de Noël, Louis Martin et ses filles assistent à la messe de minuit à la cathédrale de Lisieux, mais le cœur n'y est pas. De retour chez eux, comme chaque année, Thérèse place ses souliers devant la cheminée pour qu'on y dépose ses cadeaux. Fatigué et agacé par cet enfantillage, Louis dit à Céline : « Heureusement que c'est la dernière année ! » Thérèse commence à pleurer, puis, brusquement, se reprend et essuie ses larmes. Joyeuse, elle ouvre alors ses cadeaux devant Céline qui n'en revient pas.
Elle explique le mystère de cette conversion dans ses écrits. Parlant de Jésus, elle affirme ainsi qu'« en cette nuit où Il se fit faible et souffrant pour mon amour, il me rendit forte et courageuse ». Elle découvre alors la joie dans l'oubli d'elle-même et ajoute :
« Je sentis, en un mot, la charité entrer dans mon cœur, le besoin de m'oublier pour faire plaisir, et depuis lors je fus heureuse ».
Brusquement, elle est libérée des défauts et imperfections de son enfance : cette grâce reçue le soir de Noël la fait grandir et entrer dans l'âge adulte. Elle a retrouvé « la force d'âme qu'elle avait perdue » lors de la mort de sa mère, et c'était « pour toujours qu'elle devait la conserver ».
Beaucoup de choses changeront après cette nuit de Noël 1886, qui marque le début de la troisième partie de sa vie, « la plus belle ». Elle l'appellera la « nuit de ma conversion » et écrira :
« Depuis cette nuit bénie, je ne fus vaincue en aucun combat, mais au contraire je marchai de victoires en victoires et commençai, pour ainsi dire, une course de géant ».
Quelques semaines avant sa mort en 1897, elle reparlera de cet événement :
« J'ai pensé aujourd'hui à ma vie passée, à l'acte de courage que j'avais fait autrefois à Noël ! Et la louange adressée à Judith m'est revenue à la mémoire : « Vous avez agi avec un courage viril et votre cœur s'est fortifié ». Bien des âmes disent : mais je n'ai pas la force d'accomplir tel sacrifice. Qu'elles fassent donc ce que j'ai fait : un grand effort ! Le bon Dieu ne refuse jamais cette première grâce qui donne le courage d'agir ; après cela, le cœur se fortifie et l'on va de victoires en victoires. »
PELERINAGE PAROISSIAL A LISIEUX : DERNIER JOUR - PAROISSES DE MARTIGUES ET PORT DE BOUC
Derniers regards sur la Basilique et la Crypte avant le retour à Martigues !
http://www.paroissedemartigues.com/2016/04/pelerinage-paroissial-a-lisieux-dernier-jour.html