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VOILA TOUTE L'ESPERANCE DES CHRETIENS !

  • PAROISSE DE MARTIGUES

Résurrection 2

 

Aujourd’hui nous faisons mémoire de toutes les personnes qui nous ont précédées, celles qui sont décédées mais aussi toutes celles  que nous portons particulièrement dans notre cœur.

 

Le rituel des funérailles, dans son introduction, nous dit que la célébration des obsèques est un rappel du mystère pascal où nous affirmons notre foi et notre espérance en la vie éternelle. Le rituel spécifie aussi que tous ceux qui appartiennent au peuple de Dieu sont concernés par la disparition de l’un des leurs. L’assemblée des fidèles est réunie pour célébrer la résurrection du Seigneur, premier né d’entre les morts.

 

Il y a de nos jours beaucoup de propositions commerciales pour faire de la disparition de l’un des nôtres un événement, on organise une croisière pour la famille lors de la dispersion des cendres, on achète un cercueil paysagé, on installe sur la tombe un cadre électronique qui permet de revoir des photographies du défunt et de sa vie  en un mot on cherche à figer ou à remonter le temps mais cela n’est pas forcément un bon moyen pour faire son deuil.

 

Lors de la préparation des offrandes en versant, quelques gouttes d’eau dans le calice contenant le vin  nous disons cette phrase : « Comme cette eau se mêle au vin puissions-nous être unis à la divinité de celui qui a pris notre humanité » ; c’est toute l’espérance des chrétiens. L’auteur du livre de la Sagesse qualifie d’impies ceux qui ne portent pas cet espoir d’embrasser la divinité de Dieu.

 

Mais la foi, l’espérance, la volonté n’empêchent pas l’angoisse, la peur de la mort, de la maladie, du handicap, de la solitude. Le croyant n’échappe pas à la condition humaine, il ne traverse pas la vie comme un pur esprit débarrassé du poids de la chair mais doit  assumer pleinement son humanité à la suite du Christ. Où se trouve alors son appui ?

 

Le croyant est celui qui, malgré les nuages  noirs et épais, continue à voir la lumière et à sentir la chaleur du soleil. C’est ce que dit le psaume, certainement écrit dans une  période sombre de l’histoire d’Israël, « écoute Seigneur réponds moi, ne me cache pas ta face » cri de détresse qui se transforme en paroles de confiance  « le Seigneur est ma lumière et mon salut, le Seigneur est le rempart de ma vie » pour arriver à une remise debout, en marche  « sois fort et prend courage ».

 

C’est aussi dans une situation tragique que Jésus « au moment de passer de ce monde à son Père » encourage ses disciples en leur disant « ne soyez pas bouleversés, croyez au Père et en moi ». Il emploie des mots rassurants et familiers, la maison, la demeure, une place préparée et, dans un langage d’une tendresse inouïe, il leur affirme « vous y serez aussi ». Nous avons célébré le 1er novembre la fête de tous les saints, fête dans le ciel qui rejaillit sur notre terre pour augmenter notre foi et notre espérance. Foi que nous avons à garder active pour entrer dans ce message que Jésus, proche de sa passion, nous laisse  « pour aller où je vais vous savez le chemin ».

 

Aujourd’hui nombreux sont ceux qui éprouvent le besoin de quitter leurs habitudes, leur quotidien pour se lancer à pied dans  de longues marches, de mettre leurs pas dans un chemin qui a une histoire souvent une histoire de foi et de traditions. On pense bien évidemment à celui de Compostelle devenu si familier qu’on le nomme tout simplement « le Camino » mais aussi le Tro Breiz, le tour de la Bretagne en l'honneur de ses 7 saints fondateurs et ceux de Rome et de Jérusalem… Instinctivement les hommes sont attirés par ces chemins, souvent pour des motifs bien loin de la foi : la performance, l’amitié, la mode mais au retour ils ont parfois  vécu  cette Parole de Jésus, « je suis le chemin, je suis la voie » qui les a transformés. Ils ont pressenti ce qu’était être disciple à la suite du Seigneur.  Certains  reconnaissaient déjà Jésus Christ Fils de Dieu mais par ces chemins, ils ont appris par leurs efforts, leurs découragements, leurs douleurs musculaires, leurs joies, leurs rencontres ce qu’était suivre le Christ. Ils ont éprouvé la joie d’être disciple, de suivre le Christ en toute liberté. « Celui qui veut venir à ma suite qu’il prenne sa croix et qu’il me suive ».

 

La vie   nous amène à passer par différentes étapes, des passages  lumineux mais aussi sombres. Notre foi ne nous met pas à l’abri de ces passages difficiles mais nous savons aussi que cette vie nous a été donnée pour que nous l’assumions dans la plénitude. Pour cela nous sommes  soutenu par le Pain de la vie, le corps du Christ et cette foi que nous allons professer, Jésus Christ, Fils de Dieu  s’est fait chair, pour que nous ayons la vie en plénitude, la vie éternelle.

 

Pierre Laurent

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