LE CHRETIEN DOIT ETRE UN SIGNE DE LA PRESENCE DU CHRIST
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Le passage d’Evangile selon St Marc de ce 26ème dimanche prolonge le passage que nous lisions dimanche dernier.
Jésus demande aux Douze d’être des serviteurs. La réaction de Jean et des autres est au contraire une réaction de dominateurs, une affirmation de leur volonté de puissance et de monopole. Ils veulent accaparer la puissance du Christ. De nos jours les chrétiens que nous sommes ont toujours, comme groupe la tentation de dominer, alors que la loi que le Christ donne à l’existence de leur groupe est de servir. Ce texte est toujours actuel dans notre débat sur l’Eglise au milieu du monde.
Le sectarisme des Apôtres est si frappant que le Christ est obligé d’intervenir. Les douze sont empêtrés dans leurs petites querelles de préséances, de jalousies, de mesquineries. Il vient de leur conseiller de se mettre en état de service et de ne pas chercher les premières places. Et voilà que la réaction de Jean est une réaction de domination, une volonté de puissance, un souci de garder un monopole Cependant, ne jugeons pas les Apôtres, ne jugeons pas quiconque. Regardons-nous seulement nous-mêmes !
Le plus petit disciple du Christ, si humble soit-il, représente le Christ parce qu’il porte son nom. C’est là le thème, vécu en profondeur, bien oublié de nos jours. Le Chrétien est un signe de la présence du Christ et le Christ s’identifie au moindre des Chrétiens. Rappelons l’entrée en Eglise du futur baptisé. Il est marqué sur le front de la croix du Christ. Le Prêtre ou le diacre dit alors : « La communauté chrétienne t’accueille avec joie. En son nom, je te marque de la croix du Christ, notre Sauveur « C’est là une responsabilité exaltante pour chacune et chacun d’entre nous.
Jésus revient alors sur la solidarité qui l’unit au moindre des croyants : Ne pas entraîner la chute, ne pas sacraliser "Les petits" dont il est ici question, ne sont nullement des enfants, mais probablement des chrétiens plus faibles, moins éclairés, plus exposés que d’autres. Ceux qu’il ne faut pas scandaliser, c’est-à-dire ceux qui sont tentés de quitter l’Eglise parce qu’elle ne se convertit pas ou ceux qui sont sur le seuil et ne peuvent entrer parce que notre comportement les retient dehors.
La source du scandale n’est pas qu’extérieure à nous-mêmes : elle aussi et surtout intérieure. Aussi Jésus exhorte-t-il toutes celles et tous ceux qui prétendent le suivre à s’interroger sur leurs comportements, à scruter leur propre cœur.
Par des expressions tranchantes, Jésus invite ses disciples à sonder leurs comportements sociaux ou individuels : la main, le pied ce par quoi l’homme tente de posséder autrui ou le monde ; l’œil indiquant l’objet des désirs.
Ainsi donc, si disparates qu’elles puissent apparaître, ces mises en garde de Jésus à l’intention de ses disciples engagés à sa suite, sur le chemin du serviteur demeurent-ils toujours aptes à nourrir notre réflexion, notre recherche, nous les chrétiennes et les chrétiens d’aujourd’hui.
Chaque fois que l’Eglise se ferme ou fait de la discrimination, rebute ou exclut, son comportement est dénoncé comme un scandale, car elle verrouille alors les portes de LA VIE .
A nous de voir si notre communauté paroissiale est un noyau attractif ou un club fermé. Jésus est venu rassembler tous les hommes et nous sommes ses disciples !
Avec la Maison Saint François, notre Paroisse a une occasion exceptionnelle de mettre en pratique cette invitation du Christ. Ne manquons cette opportunité. Que notre qualité d’accueil soit en harmonie avec la réalisation de cette maison de VIE spirituelle
Si nous fermons les portes pour que notre communauté reste très comme il faut, nous serons entre nous.
Mais Jésus, peut-être n’y sera pas !