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LA FORCE DU SILENCE

  • PAROISSE DE MARTIGUES
LA FORCE DU SILENCE

Dans une époque de plus en plus bruyante, alors que la technique et les biens matériels ne cessent d’étendre leur emprise, c’est certainement une gageure que de vouloir écrire un livre consacré au silence. Pourtant, le monde émet tant de bruits que la recherche de quelques gouttes de silence n’en devient que plus nécessaire.

 

Pour le cardinal Robert Sarah, à force de repousser le divin, l’homme moderne se retrouve dans un grand silence, une épreuve angoissante et oppressante. Le cardinal veut rappeler que la vie est une relation silencieuse entre le plus intime de l’homme et Dieu. Le silence est indispensable pour l’écoute de la musique de Dieu : la prière naît du silence et y revient sans cesse plus profondément.

 

Dans cet entretien avec Nicolas Diat, le cardinal s’interroge : les hommes qui ne connaissent pas le silence peuvent-ils jamais atteindre la vérité, la beauté et l’amour ? La réponse est sans appel : tout ce qui est grand et créateur est formé de silence. Dieu est silence.

 

Après le succès international de 'Dieu ou rien', traduit dans quatorze langues, le cardinal Robert Sarah entreprend de redonner au silence ses lettres de noblesse.

 

La reproduction de quelques bribes de ce livre du cardinal Robert Sarah ne vise pas à en donner une quelconque substantifique moelle, mais seulement à donner l’envie de lire le livre en entier, car c’est un livre important, et au cœur du christianisme, comme l’indique le paradoxe même consistant à parler du silence sur plus de 350 pages. Il convient d’ajouter que la réflexion du cardinal Sarah s’appuie sur de nombreuses citations qui sont en elles-mêmes capitales et qui embrassent un large spectre, des pères de l’Eglise à des auteurs contemporains (dont Jean-Paul II et Benoît XVI), de la Sainte Ecriture à… Kierkegaard en passant par… Plotin.

 

Surtout, ce livre a une immédiate influence bienfaisante sur l’âme du lecteur. Il apporte la paix, la sérénité, il porte naturellement et doucement à la prière, et à la vraie prière : contemplative. Enfin, il porte aussi à l’humilité. Car on se sent tout petit face à une telle carrure spirituelle.

 

Le texte est suivi d’un entretien exceptionnel avec Dom Dysmas de Lassus, prieur à la Grande Chartreuse et ministre général de l’ordre des Chartreux.

 

SOMMAIRE :

 

Introduction

Le silence contre le bruit du monde

Dieu ne parle pas, mais sa voix est distincte

Le silence, le mystère et le sacré

Le silence de Dieu

Comme un cri dans le désert — La rencontre de la Grande Chartreuse

 

EXTRAITS :

L’homme doit faire un choix : Dieu ou rien, le silence ou le bruit.

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Sans le silence, Dieu disparaît dans le bruit. Et ce bruit devient d’autant plus obsédant que Dieu est absent.

*

La postmodernité est une offense et une agression permanentes contre le silence divin.

Cette époque déteste ce à quoi nous porte le silence : la rencontre, l’émerveillement et l’agenouillement devant Dieu.

*

Un cœur dans le silence, c’est une mélodie pour le cœur de Dieu. La lampe se consume sans bruit devant le tabernacle, et l’encens monte en silence jusqu’au trône de Dieu : tel est le son du silence de l’amour.

*

Plus l’homme avance dans le mystère de Dieu, plus il perd la parole. L’homme est enveloppé dans une puissance d’amour, et il devient muet de stupeur et d’émerveillement. Devant Dieu, nous disparaissons, happés par le plus grand silence.

*

Souvent, les mots portent avec eux l’illusion de la transparence, comme s’ils nous permettaient de tout comprendre, de tout maîtriser, de tout ordonner. La modernité est bavarde car elle est orgueilleuse, à moins que ce ne soit l’inverse. Peut-être est-ce notre incessant bavardage qui nous rend orgueilleux ?

 *

Souvent je me demande si la tristesse des sociétés urbaines occidentales, emplies de tant de dépressions, de suicides et de détresses morales, ne vient pas de la perte du sens du mystère. En perdant la capacité du silence devant le mystère, les hommes se coupent des sources de la joie. En effet, ils se retrouvent seuls au monde, sans rien qui les dépasse et les soutienne. Je ne connais rien de plus effrayant !

A
Un livre magnifique, qui plaide pour un silence extérieur et intérieur, non un silence vide, mais habité, un silence d'écoute et de contemplation, pour nous laisser regarder par Dieu...
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