VEILLEE DE PRIERE : 'QUAND LA LUMIERE JAILLIT DES TENEBRES'
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Psaume 73
Pourquoi, Dieu, nous rejeter sans fin ? Pourquoi cette colère sur les brebis de ton troupeau ?
Rappelle-toi la communauté que tu acquis dès l'origine, + la tribu que tu revendiquas pour héritage, la montagne de Sion où tu fis ta demeure.
Dirige tes pas vers ces ruines sans fin, l'ennemi dans le sanctuaire a tout saccagé ;
dans le lieu de tes assemblées, l'adversaire a rugi et là, il a planté ses insignes.
On les a vus brandir la cognée, comme en pleine forêt, *
quand ils brisaient les portails à coups de masse et de hache.
Ils ont livré au feu ton sanctuaire, profané et rasé la demeure de ton nom.
Ils ont dit : « Allons ! Détruisons tout ! » Ils ont brûlé dans le pays les lieux d'assemblées saintes.
Nos signes, nul ne les voit ; il n'y a plus de prophètes ! * Et pour combien de temps ? Nul d'entre nous ne le sait !
Dieu, combien de temps blasphémera l'adversaire ? L'ennemi en finira-t-il de mépriser ton nom ?
Pourquoi retenir ta main, cacher la force de ton bras ?
Pourtant, Dieu, mon roi dès l'origine, vainqueur des combats sur la face de la terre,
c'est toi qui fendis la mer par ta puissance, qui fracassas les têtes des dragons sur les eaux ;
toi qui écrasas la tête de Léviathan pour nourrir les monstres marins ;
toi qui ouvris les torrents et les sources, toi qui mis à sec des fleuves intarissables.
A toi le jour, à toi la nuit, toi qui ajustas le soleil et les astres !
C'est toi qui fixas les bords de la terre ; l'hiver et l'été, c'est toi qui les formas.
Rappelle-toi : l'ennemi a méprisé ton nom, un peuple de fous a blasphémé le Seigneur.
Ne laisse pas la Bête égorger ta Tourterelle, n'oublie pas sans fin la vie de tes pauvres.
Regarde vers l'Alliance : la guerre est partout ; on se cache dans les cavernes du pays.
Que l'opprimé échappe à la honte, que le pauvre et le malheureux chantent ton nom !
Lève-toi, Dieu, défends ta cause ! Rappelle-toi ces fous qui blasphèment tout le jour.
N'oublie pas le vacarme que font tes ennemis, la clameur de l'ennemi, qui monte sans fin.
Psaume 30
En toi, Seigneur, j'ai mon refuge ; garde-moi d'être humilié pour toujours.Dans ta justice, libère-moi ;
écoute, et viens me délivrer. Sois le rocher qui m'abrite, la maison fortifiée qui me sauve.
Ma forteresse et mon roc, c'est toi : pour l'honneur de ton nom, tu me guides et me conduis.
Tu m'arraches au filet qu'ils m'ont tendu ; oui, c'est toi mon abri.
En tes mains je remets mon esprit ; tu me rachètes, Seigneur, Dieu de vérité.
Je hais les adorateurs de faux dieux, et moi, je suis sûr du Seigneur.
Ton amour me fait danser de joie : tu vois ma misère et tu sais ma détresse.
Tu ne m'as pas livré aux mains de l'ennemi ; devant moi, tu as ouvert un passage.
Prends pitié de moi, Seigneur, je suis en détresse. * La douleur me ronge les yeux, la gorge et les entrailles.
Ma vie s'achève dans les larmes, et mes années, dans les souffrances. * Le péché m'a fait perdre mes forces, il me ronge les os.
Je suis la risée de mes adversaires et même de mes voisins, + je fais peur à mes amis * (s'ils me voient dans la rue, ils me fuient).
On m'ignore comme un mort oublié, * comme une chose qu'on jette.
J'entends les calomnies de la foule : de tous côtés c'est l'épouvante. * Ils ont tenu conseil contre moi, ils s'accordent pour m'ôter la vie.
Moi, je suis sûr de toi, Seigneur, + je dis : « Tu es mon Dieu ! » *
Mes jours sont dans ta main : délivre-moi des mains hostiles qui s'acharnent.
Sur ton serviteur, que s'illumine ta face ; + sauve-moi par ton amour. *
Seigneur, garde-moi d'être humilié, moi qui t'appelle. [Mais qu'ils soient humiliés, les impies ; * qu'ils entrent dans le silence des morts !
Qu'ils deviennent muets, ces menteurs, * car ils parlent contre le juste avec orgueil, insolence et mépris.]
Qu'ils sont grands, tes bienfaits ! + Tu les réserves à ceux qui te craignent. * Tu combles, à la face du monde, ceux qui ont en toi leur refuge.
Tu les caches au plus secret de ta face, loin des intrigues des hommes. * Tu leur réserves un lieu sûr, loin des langues méchantes.
Béni soit le Seigneur : * son amour a fait pour moi des merveilles dans la ville retranchée !
Et moi, dans mon trouble, je disais : « Je ne suis plus devant tes yeux. » * Pourtant, tu écoutais ma prière quand je criais vers toi.
Aimez le Seigneur, vous, ses fidèles : + le Seigneur veille sur les siens ; * mais il rétribue avec rigueur qui se montre arrogant.
Soyez forts, prenez courage, * vous tous qui espérez le Seigneur !
Lecture de saint Paul Apôtres aux Romains (12, 9-21)
Frères
Que votre amour soit sans hypocrisie. Fuyez le mal avec horreur, attachez-vous au bien.
Soyez unis les uns aux autres par l’affection fraternelle, rivalisez de respect les uns pour les autres.
Ne ralentissez pas votre élan, restez dans la ferveur de l’Esprit, servez le Seigneur,
ayez la joie de l’espérance, tenez bon dans l’épreuve, soyez assidus à la prière.
Partagez avec les fidèles qui sont dans le besoin, pratiquez l’hospitalité avec empressement.
Bénissez ceux qui vous persécutent ; souhaitez-leur du bien, et non pas du mal.
Soyez joyeux avec ceux qui sont dans la joie, pleurez avec ceux qui pleurent.
Soyez bien d’accord les uns avec les autres ; n’ayez pas le goût des grandeurs, mais laissez-vous attirer par ce qui est humble. Ne vous fiez pas à votre propre jugement.
Ne rendez à personne le mal pour le mal, appliquez-vous à bien agir aux yeux de tous les hommes.
Autant que possible, pour ce qui dépend de vous, vivez en paix avec tous les hommes.
Bien-aimés, ne vous faites pas justice vous-mêmes, mais laissez agir la colère de Dieu. Car l’Écriture dit : C’est à moi de faire justice, c’est moi qui rendrai à chacun ce qui lui revient, dit le Seigneur.
Mais si ton ennemi a faim, donne-lui à manger ; s’il a soif, donne-lui à boire : en agissant ainsi, tu entasseras sur sa tête des charbons ardents.
Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais sois vainqueur du mal par le bien.
Deuxième partie de la veillée.