LE GRAND BAISER
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La Métropole d’Aix-Marseille organise entre le 14 février (St Valentin) et le 17 février une manifestation intitulée « le Grand Baiser ! ». A Martigues, ce sera le samedi 17 à 19h. Je vous laisse vous renseigner vous-mêmes sur cet événement.
Mais je pense que nos anciens avaient plus besoin que les générations actuelles d’apprendre à manifester l’amour. Aujourd’hui, même si certains ont encore besoin d’apprendre sur ce point, les jeunes générations ont plus besoin d’apprendre à mettre une juste distance dans leurs relations (amis, amies, parents-enfants…), que de s’embrasser. L’amour fusionnel et symbiotique généralisé ne permet pas de devenir adulte.
Notre carême est une traversée du désert, lieu rude, non symbiotique, non consolant, mais en vue d’une rencontre vraie avec notre Dieu. Celui-ci, par la bouche du prophète Osée nous parle : « C’est pourquoi, mon épouse infidèle, je vais la séduire, je vais l’entraîner jusqu’au désert, et je lui parlerai cœur à cœur. Et là, je lui rendrai ses vignobles, et je ferai du Val d’Akor (c’est-à-dire « de la Déroute ») la porte de l’Espérance. Là, elle me répondra comme au temps de sa jeunesse, au jour où elle est sortie du pays d’Égypte. » (Osée 2, 16-17). Dans le désert, nous découvrons notre infidélité à Dieu et en contrepoint jusqu’où le Seigneur nous aime. Nous serons invités à nous laisser laver les pieds par lui, à le laisser s’abaisser devant nous, à embrasser sa croix, moment et lieu de son baiser pour nous, et le jour de Pâques nous pourrons chanter cette hymne ancienne : « C’est le jour de la Résurrection ! Rayonnons de joie en cette solennité ; Embrassons-nous les uns les autres ; Disons : « Frères » à ceux-mêmes qui nous haïssent, Pardonnons tout à cause de la Résurrection. Et, alors, chantons : Christ est ressuscité d’entre les morts, par la mort il a détruit la mort. Et à ceux qui sont dans les tombeaux, II a accordé la vie. »
Le baiser de paix de Pâques sera vrai, non fusionnel.
Benoît DELABRE, curé
