AVEC SA VALISE, DE CHANTIER EN CHANTIER
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Samedi 14 mars, 14h, foyer des marins à Port de Bouc, dédicace du livre « Avec sa valise de chantier en chantier » du Père Philippe PLANTEVIN (autobiographie) écrit par Francine Bürgel.
Prêtre ouvrier de la mission de France, cofondateur du foyer des marins en 1986.
« Toute vie mériterait un livre, car aucune vie n’est semblable à une autre.
Certains ont une vie qui s’impose à eux, souvent avec misère ou galère, et ils sont foule.
Personnellement, ma vie, je l’ai choisie pour l’Evangile et en référence à la parole célèbre du cardinal Suhard :
« il y a un mur qui sépare l’Eglise du monde… »
Des murs, il y en a plein le monde et les esprits. Par la Mission de France, j’ai répondu à cet appel au-delà du mur.
Prêtre en chantiers, mais toujours en lien avec les autres prêtres et chrétiens des paroisses où je posais ma valise…
Des liens d’amitiés avec eux qui durent encore. Merci Franceline d’avoir traduit et écrit ce que j’ai raconté !
Oui, toute vie peut faire un livre ! »
Philippe Plantevin, prêtre de la Mission de France
« J’ai toujours été repéré comme un « homme de Dieu ». Sur les chantiers B.T.P., les compagnons Algériens disaient : « Philippe, il fait la prière ». Pourtant, je ne priais jamais en public. J’ai demandé un jour à Driss : « Comment sais-tu cela ? » Il m’a répondu : « Ça se voit dans tes yeux ».
Une parole de Saint Vincent de Paul me touche : « J’ai peine de votre peine ». La compassion, la fraternité, la fidélité sont des valeurs universelles. Mais souvent les mots peinent à dire la foi, même pour nous. Alors, je ne me moque jamais des questions maladroites. Je sais que derrière « Comment es-tu entré au Vatican ? » ou « pourquoi t’es pas marié ? », il y a « dis-moi ta foi », « dis-moi pour qui tu vis ».
Je pense souvent à ce « gône » de Lyon ; on était en apprentissage FPA ensemble et il s’étonnait : « Pourquoi t’es sympa avec Jacky, il est méchant ? », « et avec Ahmed, c’est un arabe ? » Un jour, à bout d’arguments, je lui réponds : « À cause de Jésus ». « C’est un copain à toi ? » me demande-t-il, « tu me le feras connaître ? ». J’ai gardé un classeur entier de ses lettres. Dans l’une, il me disait : « Je prie pour Dieu ».