HOMMES DE GALILÉE, POURQUOI RESTEZ-VOUS À REGARDER LE CIEL ?
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Homélie pour la Solennité de l’Ascension.
Saint Marc, Saint Luc, les Actes des Apôtres et Saint Matthieu chacun à leur manière relatent l’Ascension du Seigneur.
La Foi populaire en Provence s’exprime à sa manière sur cet événement capital dans notre démarche spirituelle :
« Lou segnou s’es enleva dins lou cèu, sans escale et capéou. »
Le Seigneur s’est élevé dans les cieux, sans échelle et sans chapeau.
Frères et sœurs ne percevons pas cette affirmation comme une plaisanterie de mauvais goût, bien au contraire, mais comme un acte de Foi dans le fait qu’il s’agit du corps ressuscité du Christ qui est enlevé auprès de DIEU le PERE.
Contrairement aux différents passages d’Evangile, assez développés que nous lisons, que nous écoutons, que nous méditons depuis Pâques, celui de ce jour est particulièrement bref : 5 courts versets !
L’objectif de ces versets n’est pas d’entreprendre une sorte de reportage de la dernière manifestation de Jésus à ses disciples, mais de montrer comment l’événement du salut en Jésus-Christ se prolonge dans la vie et la foi des communautés chrétiennes, à travers l’espace et le temps.
Ce n’est pas à Jérusalem, la capitale spirituelle, que Jésus donne rendez-vous aux siens, après sa Résurrection, mais bien en Galilée.
Et c’est sur La Montagne que les disciples se rendent pour répondre à la convocation du Seigneur. Cette Montagne, chez Matthieu, est beaucoup plus théorique, que géographique.
C’est la Montagne de la Transfiguration.
A la vue de Jésus, les disciples se prosternent dans un geste de vénération religieuse. Mais cette Eglise, en la personne des disciples, est aussi une Eglise de pécheurs. Certains eurent des doutes, note l’Evangéliste, fidèles à tous les récits d’apparitions pascales. La FOI, pour les disciples, comme pour nous aujourd’hui, est l’élément majeur de notre réflexion et de notre détermination pour chasser les doutes de l’esprit.
C’est ainsi que Jésus s’approcha d’eux.
Les paroles qu’il leur adresse marque l’ouverture d’une nouvelle étape de sa Mission qu’il va désormais poursuivre par son Eglise.
« Allez par toutes les nations, faites des disciples. » Durant son ministère public, Jésus avait volontairement restreint son activité. Désormais sont abolies pour lui les frontières de l’espace et du temps : Jésus peut accomplir en plénitude sa Mission de Serviteur de DIEU.
Les païens qui étaient présents dès le début du premier évangile en la personne des Mages, se retrouvent ici en finale comme les destinataires de La Bonne Nouvelle.
Et c’est à son Eglise que Jésus confie cette Missions Universelle.
« Baptisez- les au Nom de Père et du Fils et du Saint Esprit. » Par le Baptême de la FOI, l’Eglise nous introduit dans la vie intime de la Famille Trinitaire.
Cependant, notre Mission de chrétienne, de chrétien ne peut pas se réduire à faire des conversions « sans lendemain », des entrées en Eglise pour un repli sur soi-même.
Nous devons toutes et tous participer à cette Mission, nous devons concentrer sur elle toutes nos forces, car elle est plus que jamais nécessaire à l’humanité d’aujourd’hui.
Ne restons pas comme les disciples à regarder le ciel, après l’Ascension.
Les Actes des Apôtres Ch 1, verset 11 : « Hommes de Galilée, pourquoi restez-vous à regarder le ciel ? »
C’est à Saint Jean-Paul II que nous pouvons emprunter la conclusion de notre propos :
« Toute vie de FOI, d’ESPERANCE et d’AMOUR tend nécessairement à se communiquer. Annoncer l’Evangile n’est pas un motif d’orgueil pour moi, c’est une nécessité qui s’impose à moi : malheur à moi si je n’annonce pas l’Evangile. »
