PAROISSES DE MARTIGUES ET PORT DE BOUC

Toute la vie du Christ est orientée vers son Père du Ciel. « Ce parcours », Il l’a suivi durant toute sa petite enfance jusqu’à cette réponse sublime qu’il fait à ses parents de la terre, Joseph et Marie, au Temple de Jérusalem : « Ne saviez-vous pas qu'il me faut être aux affaires de mon Père ? » (Luc 2, 49) Jésus n’a que 12 ans, mais il a déjà une conscience aiguë de sa relation filiale unique au Père du Ciel. Il sait qu’Il est le Fils du Père. C’est comme jeune adulte que Jésus aura pleine conscience de ce lien étroit total avec Dieu. Jusqu’ à sa crucifixion, Jésus s’adressera à Dieu comme à un Père, son Père. « Jésus disait : « Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu’ils font. » (Luc 23, 34) Même la dernière parole de Jésus sur la croix s’adresse à son Père : « Père, entre tes mains je remets mon esprit. » (Luc 23, 46) Entre temps Jésus, dans les heures qui précèdent sa Passion, enseigne ses disciples sur sa relation unique et exclusive avec son Père. « Personne ne va vers le Père sans passer par moi. Puisque vous me connaissez, vous connaîtrez aussi mon Père. Dès maintenant vous le connaissez, et vous l’avez vu. » Philippe lui dit : « Seigneur, montre-nous le Père ; cela nous suffit. » Jésus lui répond : « Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe ! Celui qui m’a vu a vu le Père. Comment peux-tu dire : “Montre-nous le Père” ? Tu ne crois donc pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi ! Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même ; le Père qui demeure en moi fait ses propres œuvres. Croyez-moi : je suis dans le Père, et le Père est en moi. » (Jean 14, 6-11)

Et nous ? Nous n’avons qu’une chose à faire et de multiples façons : « suivre le Christ qui nous conduit vers le Père ». Suivre le Christ, c’est commencer toujours par le reconnaître comme étant le Fils Bien-aimé du Père. Reconnaître le Christ n’est pas évident pour ceux qui ne le connaissent pas et encore moins pour ceux à qui on a toujours dit : « Les chrétiens se trompent ; Ils croient que Jésus est Dieu mais ce n’est pas vrai »... Ces personnes, le Christ les aime et redouble d’attention vis-à-vis d’elles. Il attend le moment favorable pour se manifester. « Voici que je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui » (Apocalypse 3, 20). Celui qui ouvre la porte au Christ qui frappe à la porte de son cœur, c’est celui qui se convertit. A chaque génération, des personnes, nées en dehors du christianisme, se convertissent.

Et nous, les chrétiens, que devons-nous faire ? Simplement témoigner du Christ, témoigner de notre foi, dire que nous croyons au Christ. Il est important aussi de pouvoir répondre aux questions de ceux qui nous interrogent sur notre foi. Il nous faut pouvoir rendre compte de notre foi au Christ !

                                                                                 Père Thierry-François