>

MARSEILLE : LE CRI DU COEUR DE SON ÉVÊQUE

  • PAROISSES DE MARTIGUES ET PORT DE BOUC
MARSEILLE : LE CRI DU COEUR DE SON ÉVÊQUE

Marseille : le cri du cœur de son évêque, Mgr Aveline 



Alors qu’Emmanuel Macron arrive, mercredi 1er septembre, pour une visite de trois jours dans la cité phocéenne, l’archevêque de Marseille Mgr Aveline lance un vibrant appel pour lutter contre la violence, la pauvreté et les trafics. Mgr Jean-Marc Aveline appelle de ses vœux un « réveil des consciences » et une mobilisation générale.


 
 
« Marseille est plus qu’une ville : c’est un message ! Un message où la détresse se mêle à l’espérance. » Alors que va se tenir, du 3 au 11 septembre, le Congrès mondial de la nature à Marseille et qu’Emmanuel Macron passe trois jours dans la cité phocéenne, l’archevêque de Marseille lance un appel au « réveil des consciences » face aux « trafics » qui gangrènent la ville.

 

Il dénonce les « mafias meurtrières et sans scrupule (qui) transforment la jeunesse des quartiers pauvres en chair à canon pour trafics en tous genres : armes, drogues, prostitution, etc. »

 

Un enfant des quartiers nord

 

Alors que le chef de l’État devrait annoncer à Marseille un grand plan d’aide à la ville contre l’insécurité et le logement insalubre, ainsi que pour la rénovation des écoles et les transports publics, Mgr Jean-Marc Aveline regrette amèrement que « des populations entières » se retrouvent « prises au piège de leur environnement ».

 

Et l’archevêque de Marseille sait de quoi il parle : enfant dans une cité HLM du quartier de Saint-Barthélemy, dans le 14e arrondissement, au cœur des quartiers nord, il a vécu à proximité des cités des Rosiers, des Marronniers, de la Busserine ou de la Marine Bleue, autant de quartiers récemment endeuillés par des règlements de comptes : « Aujourd’hui, ces noms poétiques sont ensanglantés. Les cités sont devenues des ghettos, et depuis longtemps, dans les autres quartiers de la ville, l’indifférence a étouffé l’indignation. »

 

« À quand un réveil des consciences ?, insiste Mgr Aveline d’un ton déterminé. Pourquoi et comment les réseaux de trafic ont-ils pris autant de pouvoir, narguant la République, ses lois et sa justice ? » L’archevêque interpelle les autorités politiques et plus largement encore : « Marseille, certes, a besoin de moyens que seul l’État peut lui donner. Mais tous les moyens du monde ne sauraient suffire si les consciences ne se réveillent pas. »

 

Mobilisation générale

 

Si l’archevêque de la cité phocéenne intervient dans le débat, c’est aussi en raison de l’implication de l’Église et du monde associatif dans l’avenir de la ville : « Sillonnant la ville depuis des années, je sais le patient travail des associations de quartier, des clubs sportifs ou des centres sociaux. Je sais le dévouement de tant et tant d’enseignants, du privé et du public, au service de l’éducation des enfants des quartiers délaissés. En tant que responsable de la communauté catholique, je sais également le rôle précieux des communautés chrétiennes qui habitent ces quartiers, développent du soutien scolaire et accueillent les plus déshérités. »

 

Alors que les projecteurs seront braqués sur la ville pendant plusieurs jours avec le déplacement du président de la République et la présence de nombreuses délégations étrangères, l’archevêque de Marseille saisit l’occasion pour parler haut et fort : « Rien ne sert de s’émerveiller devant la beauté de la nature si l'on ne sait pas s'indigner quand une vie humaine est bafouée », insiste-t-il, mentionnant le Congrès mondial de la nature que va accueillir Marseille à partir de vendredi et jusqu'au 11 septembre.

 

L’invincible espérance

 

Face à une ville « meurtrie », Mgr Aveline souligne enfin le dynamisme des religions et leur capacité à dialoguer et accompagner : « des liens se tissent, j’en suis témoin, entre des croyants de religions différentes, qui prennent soin ensemble des plus pauvres et doivent parfois lutter, au sein même de leurs religions, contre les discours de division et d’exclusion. »

 

Dans cette tribune musclée et incisive, l’archevêque de Marseille l’affirme : « l’espérance est invincible, quand elle est portée par des hommes et des femmes de bonne volonté, quelles que soient leurs religions ou leurs convictions.(...) Je te le dis, foi d’archevêque ! Marseille a une belle et grande mission. Plus qu’une ville, elle est un message pour le monde. »

MARSEILLE : LE CRI DU COEUR DE SON ÉVÊQUE
A
merci pour une parole forte et engagee qui nous fait honneur à nous les proches voisins de Marseille
Répondre
G
Quand le ver est entré dans la pomme , je doute qu’il y est grand chose à faire ! Dans le 1er commandement il est dit ‘ tu n’auras qu’un seul Dieu ‘ l’argent est le plus gros tentateur… Gardons quand même l’espoir
Répondre
@paroissemartig © 2010 -  Hébergé par Overblog