PAROISSES DE MARTIGUES ET PORT DE BOUC

La conversion nous apparaît comme la rencontre d'un double amour et d'une double liberté.
Dans un libre appel, Dieu s'adresse à notre propre liberté.
Et dans le libre amour de notre cœur, nous répondons à l'amour de notre Dieu.
Dieu seul peut nous donner la grâce d'une vraie conversion.
Mais nous seuls avons la clef de notre propre conversion.
Se convertir, c'est donc choisir enfin, et une fois pour toutes, d'avancer vers la vie et le bonheur !

Convertissez-vous, nous dit Jésus, et il ajoute : car le Royaume des cieux est tout proche (Mt 4,17).
Il ne nous dit pas encore qu'il est au-dedans de nous, mais il nous dit seulement qu'il est à la porte de notre cœur (Ap 3,20).
Car il dépend de nous justement que nous lui ouvrions, ou non, la porte de notre vie.

Nous sommes ici au cœur d'un merveilleux paradoxe : Dieu nous appelle sans cesse. Et il reste toujours silencieux.
Dans son amour, il ne cesse pas de nous parler, de nous faire signe, de nous attendre (Lc 15,20), de nous chercher (15,4).

Mais dans sa liberté, il se tait, il patiente, il détourne les yeux.
Fais-moi revenir, Seigneur, que je revienne, crie le prophète (Jr 31,18).
Oui, je me lèverai et j'irai vers mon Père, répond le fils prodigue (Lc 15,17).

Quelle belle aventure dès lors, si nous le voulons, que celle de la conversion !

Seigneur, je sais qu'à la fin il faudra bien que ma vie tout entière se tourne vers toi.
Car on ne peut te voir sans mourir à tout ce qui nous détourne de toi. Fais que je n'attende pas la fin de ma route pour me convertir à ton amour ; mais qu'en toute liberté, je dise enfin un oui plein et vrai, à ton appel.
L'appel à revenir vers la Maison où tu nous attends, les bras pleins de bonheur.

Car tu es le Père qui nous aime !

fr. Pierre-Marie