PAROISSES DE MARTIGUES ET PORT DE BOUC

« 12 Le premier jour de la fête des pains sans levain, où l’on immolait l’agneau pascal, les disciples de Jésus lui disent : « Où veux-tu que nous allions faire les préparatifs pour que tu manges la Pâque ? » 13 Il envoie deux de ses disciples en leur disant : « Allez à la ville ; un homme portant une cruche d’eau viendra à votre rencontre. Suivez-le, 14 et là où il entrera, dites au propriétaire : “Le Maître te fait dire : Où est la salle où je pourrai manger la Pâque avec mes disciples ?” 15 Il vous indiquera, à l’étage, une grande pièce aménagée et prête pour un repas. Faites-y pour nous les préparatifs. » 16 Les disciples partirent, allèrent à la ville ; ils trouvèrent tout comme Jésus leur avait dit, et ils préparèrent la Pâque. 17 Le soir venu, Jésus arrive avec les Douze. [Trahison de Juda] 22 Pendant le repas, Jésus, ayant pris du pain et prononcé la bénédiction, le rompit, le leur donna, et dit : « Prenez, ceci est mon corps. » 23 Puis, ayant pris une coupe et ayant rendu grâce, il la leur donna, et ils en burent tous. 24 Et il leur dit : « Ceci est mon sang, le sang de l’Alliance, versé pour la multitude. 25 Amen, je vous le dis : je ne boirai plus du fruit de la vigne, jusqu’au jour où je le boirai, nouveau, dans le royaume de Dieu. » (Marc 14, 12-17 et 22-25)

C’est le sacrement de l’eucharistie qui est célébré pour la première fois par Jésus, la veille de sa mort sur la croix. L’incarnation de Dieu dans le monde dans la personne de Jésus, est un immense mystère. Croire que cet homme, Jésus de Nazareth, est vraiment Dieu, dépasse l’entendement. Mais croire que le pain devient le corps du Christ et que le vin devient le sang du Christ, est un mystère encore plus grand. J’ai envie de dire que c’est un mystère encore plus mystérieux que l’incarnation. Ce changement de nature du pain et du vin, s’appelle la transsubstantiation. Le pain et le vin deviennent réellement le corps et le sang du Christ. C’est tellement difficile à croire que même des prêtres qui ont seuls ce pouvoir, par l’Esprit-Saint, de réaliser cette transformation, ont parfois douté. Cette transformation pourtant se réalise à chaque messe par l’imposition des mains du prêtre et une prière de consécration : « Sanctifie ces offrandes en répandant sur elle ton Esprit ; qu’elles deviennent pour nous le Corps et le Sang de Jésus, le Christ, notre Seigneur. »

De la même manière que Jésus est apparu, après sa résurrection, pour prouver qu’Il était bien vivant, il arrive que le pain devenu le corps du Christ, se transforme en chair humaine et prouve ainsi la réalité de ce mystère de l’eucharistie. Ce miracle est arrivé à la cathédrale de Buenos Aires quand le future pape François y était évêque auxiliaire. L’évêque Georgio Mario Bergoglio, a confié à un laboratoire une hostie devenue un tissu charnel. Le verdict du laboratoire est tombé quelques temps après : il s’agissait de chair humaine. Or le laboratoire ignorait la provenance de ce morceau de chair et que c’était une hostie devenue le corps du Christ.

Ce sacrement de l’eucharistie a été voulu par Jésus et en quelque sorte inventé par Jésus, pour que nous puissions nous nourrir de Lui, nous nourrir de sa vie. En effet ce n’est pas celui qui communie qui absorbe le Christ mais c’est la Christ qui absorbe celui qui communie. Plus nous communions, plus nous lui appartenons. Jésus nous l’avait dit à Capharnaüm dans son discours sur le « Pain de Vie ». « Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour la vie du monde. » (Jean 6, 51)

                                                                                                                                                                                                                          Père Thierry-François