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20 ANS DE SACERDOCE

  • PAROISSE DE MARTIGUES

B Delabre

20 ans de Sacerdoce


Comme je l’ai dit le mercredi 25 juin, je souhaitais que l’anniversaire de ces 20 ans d’ordination soit discret. Thomas a fait en sorte que beaucoup soient présents à cette messe, puis au repas du samedi soir. Je l’accueille comme une volonté de Dieu, qui n’est pas la mienne, comme une appartenance à Dieu, et par Dieu aux autres, plus qu’à moi-même. Il y a 20 ans, j’ai été ordonné par Mgr PANAFIEU à un peuple. Votre présence, votre cadeau l’ont manifesté, et ont manifesté cette ordination que je reçois toujours, dont je n’ai pas la maîtrise, mais seulement le consentement. Je vous en remercie.

 

Nous avions proposé à Mgr PANAFIEU, qui les a acceptés, trois textes bibliques, qui ne sont pas ceux de la fête des SS. Pierre et Paul, tout en restant dans le thème.

 

Actes 3 nous relate la guérison de l’infirme de naissance par Pierre et Jean à la belle porte du Temple. « Je n’ai pas d’or ni d’argent, mais ce que j’ai je te le donne : au nom de Jésus-Christ, le nazaréen, lève-toi et marche. » dit Pierre. C’est une conviction profonde qui s’est inscrite en moi au bout de 20 ans : nos moyens humains, l’or et l’argent ici, aussi utiles et nécessaires soient-ils, nous trompe en nous faisant croire à une maîtrise, une réussite. Ce que nous avons reçu de plus grand c’est Jésus-Christ, et c’est lui que nous sommes appelés à donner. Ce n’est pas efficace, mais fécond. L’infirme, ici, s’est mis à marcher.

 

1 Corinthiens 15, 1-11 livre un témoignage de Paul : « Avant tout, je vous ai transmis ceci, que j’ai moi-même reçu : le Christ est mort pour nos péchés conformément aux Ecritures, et il a été mis au tombeau ; il est ressuscité le troisième jour conformément aux Ecritures et il est apparu à Pierre puis aux Douze… » Voilà le fondement de notre foi. Et Jésus étant passé par la mort, la mise au tombeau, et ayant ressuscité, je sais que nous-mêmes passons par ce même chemin, non seulement à notre baptême, non seulement à notre mort, mais aussi tout au long de notre vie. J’ai connu la mort et la mise au tombeau et la résurrection. Et Paul peut ajouter : « je ne suis pas digne d’être appelé apôtre, (…) Mais ce que je suis, je le suis par la grâce de Dieu. » Je le dis aussi avec Paul. « je ne suis pas » devant le « je suis » de Jésus. Je ne suis pas par moi-même, mais « ce que je suis, je le suis par la grâce de Dieu. » La grâce de Dieu agit dans la liturgie et la vie quotidienne, la prière et la détente, l’écoute de la Parole de Dieu et l’action, les événements heureux ou malheureux, les joies et difficultés, les facilités et les impasses, les solitudes et les rencontres, les formations et le ministère. Elle vient nous chercher dans nos tombeaux et nous ressuscite.

 

L’Evangile était celui de la multiplication des pains dans Luc (9, 10-17). « Donnez-leur vous-même à manger » dit Jésus. Voilà l’appel de Jésus que j’ai reçu et qui m’habite. Donner à manger, d’abord donner la Parole à manger, la faire goûter, et par cette Parole mener aux sacrements, en particulier de l’Eucharistie, où la Parole faite chair nourrit chacun selon ce qu’il peut recevoir au moment où il le reçoit. Oui, « goûtez et voyez comme est bon le Seigneur. » (psaume 33,9) et je vous donne ci-après cette prière de Maurice BLONDEL, que j’ai lue le mercredi 25 juin.

Benoît DELABRE, curé 


 

« Mon Dieu, encore une fois donnez-moi la belle grâce de l’épanouissement.

Inspirez-moi la sainte confiance qui naît du détachement de soi et de l’entier dévouement à votre gloire.

 

Donnez-moi la force de suivre à chaque pas l’attrait dont vous parerez vos conseils ;

 

Ne me laissez pas dévier de ma vocation, quelle qu’elle soit.

 

Si j’y ai déjà manqué, mon Dieu,
            hâtez-vous de me parler, prenez-moi par la main,
            Poussez-moi dans les impasses où vous serez la seule issue.
            Parlez fort.

 

Aidez-moi à viser toujours droit, à me trouver toujours moi-même,

 

Non point dans l’analyse vaniteuse de mes misères et de mes caprices du cœur,

Mais dans l’effort continuel vers le mieux, dans un perpétuel devenir de sainteté. »

         (Maurice BLONDEL, Carnets intimes, Edition du CERF, T I, p. 20)


 

NB : des images d’ordination de Bastien ROMERA sont disponibles à l’accueil paroissial.

Des images d’ordination de Benoît DELABRE sont aussi disponibles à l’accueil.

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