EST-CE QUE VOUS VOUS ETES FAITS VACCINER CONTRE LA MALADIE DES 3 E ?
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Chers amis, est-ce que vous vous êtes faits vacciner contre la grippe ? Et contre la maladie des trois E ?
Le Dr Dominique Megglé, psychiatre l’explique ainsi : « Aujourd'hui, nous en sommes tous atteints. Nous sommes Encombrés par trop d'informations qui nous arrivent de tous cotés, par internet, la télévision et les journaux », les téléphones, etc. nous ne savons donc plus ce qui est important, parfois ce qui est vrai ou faux…
« Nous sommes Eparpillés par trop de sollicitations qui nous tirent en tous sens : innombrables propositions publicitaires, au travail des tâches toujours plus multiples ». Nous devrions avoir la puissance de trois cerveaux, de huit bras, de quatre jambes pour accomplir tout ce que tout le monde attend de nous !
« Et le résultat final de cet encombrement et de cet éparpillement, c'est que nous sommes Enervés. Nous vivons dans une angoisse diffuse. »
Comment faire pour guérir de la maladie des trois E ?
« Le traitement, c'est la simplification. Quotidiennement, dans tous les domaines, par des actes volontaires répétés, il faut retrancher l'inutile et le mettre à la poubelle. La simplification demande une ascèse continue et ramène la paix en nous. Elle nous permet de garder présent à l'esprit le but de notre vie, donc nos raisons de vivre. »
Le texte d’Evangile du jour, l’Annonciation, est empreint d’une savoureuse simplicité, nous goûtons au fil du récit à une rencontre inattendue (si l’on peut dire !) entre l’envoyé de Dieu et celle qui se nommera elle-même « servante du Seigneur ». Simplicité de saint Luc, qui donne un lieu et une indication de temps. Simplicité de la proposition (quand bien même elle dépasse tout ce qui peut alors être imaginé) : « voici que tu vas concevoir et enfanter ». Simplicité de Marie, qui va à l’essentiel, qui est dans la confiance et déjà dans l’attente de la réalisation de la promesse...
Par son oui franc, massif, définitif, Marie nous montre un formidable chemin de vie. C’est ce chemin de vie que le Christ nous indiquera plus tard en disant : « Heureux les pauvres de cœurs, le Royaume des Cieux est à eux ! ».
Cette pauvreté spirituelle s’appuie sur la simplicité du cœur, sur la simplicité de notre vie, de nos rapports aux autres, de notre rapport à Dieu. Que de nœuds, de complications, d’éparpillements, dans nos relations amicales, amoureuses ! Que de prières alambiquées au lieu de laisser jaillir l’Esprit Saint qui est là pour nous aider à prier !
Nous sommes invités, en cette fin du temps de l’Avent, à faire œuvre de simplification. Je ne parle pas seulement ici de simplification de notre mode de vie, de notre consommation (chacun verra ce qu’il convient de faire pour sa vie, pour ses achats, pour le partage qu’il vit, ou non, à l’occasion de Noël). Je pense à une attitude spirituelle forte, sur du long terme : il s’agit de redécouvrir Dieu et de nous laisser chambouler par Lui, une grande restauration de notre vie, de nos désirs, de notre relation à Lui.
Laissons Dieu restaurer notre foi, c’est-à-dire notre confiance en Lui : suis-je attentif à Dieu qui me parle ? Suis-je ouvert à la Parole de Dieu, qu’elle sorte de la Bible ou qu’elle m’arrive par d’autres biais (un événement, un époux, des enfants, parents, amis, voisins, etc.) ? Disons avec Marie : « que tout se fasse pour moi selon ta promesse » Laissons Dieu restaurer notre espérance : comment est-ce que je garde en moi une ouverture à cette promesse de Dieu qui vient tout sauver ? Bien sûr les situations que nous connaissons peuvent nous plomber, mais soulevons un coin du voile, petit à petit, avec la force de Dieu, et laissons la lumière, la promesse de Dieu nous éclairer ! Disons avec Marie : « que ton Esprit Saint, Seigneur, me saisisse et me guide ! »
Laissons Dieu restaurer notre charité : vous avez entendu l’appel de notre évêque à reprendre cette belle tradition de la « place du pauvre » à la table de Noël. Comment est-ce que j’entends cette invitation ? Comment est-ce que je laisse une place à celui qui est pauvre, qui est seul, qui a besoin d’un coup de main ? Comment, entre deux courses à Auchan, je prends du temps pour visiter telle ou telle personne ? Après ? Ce sera trop tard, car un jour où l’autre nous mourrons. Alors je vous pose la question : avez-vous répondu à cette invitation ? Si oui, parlez-en autour de vous pour que d’autres personnes le fassent aussi. Sinon, prenez un peu de temps pour cela, d’ici le 24. Vous n’aurez peut-être pas acheté toutes les nourritures nécessaires pour le réveillon, mais vous aurez agit en Fils de Dieu.
Laissons Dieu restaurer notre vie en prenant du temps avec lui. Vous avez fait la crèche chez vous. Avez-vous pris un temps de prière devant cette crèche ? Si oui, c’est bien (faites un autre temps de prière !), sinon, je vous propose une action : vous prenez un petit papier sur lequel vous mettez un, deux ou trois prénoms de personnes « pauvres » que vous connaissez et déposez ce papier à l’endroit où dans la nuit du 24 au 25 vous déposerez le petit Jésus. Jésus ira reposer sur cette prière et présentera ces pauvres à son Père et notre Père.
« Voici, je viens bientôt » dit le Seigneur. Il vient nourrir son peuple de sa présence, de son Corps. Il vient bientôt, pour nous rassembler, tous ensemble et tous rassemblés, unifiés en nous-mêmes. Qu’il nous trouve attentifs, veillant dans l’action et la prière, afin que nous soyons rendus dignes des promesses de Jésus Christ.
Thomas Poussier