FESTIVAL CINEMA ET SPIRITUALITE A AIX DU 7 AU 13 MARS
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Trois réalisatrices françaises
Agnés Varda
Dominique Cabréra
Anne Fontaine
Pendant longtemps, les grands noms du cinéma français ont été des hommes : Jean Renoir, René Clair, Marcel Carné, Robert Bresson…
Il faudra attendre les années 80 pour que des femmes se fassent connaître comme réalisatrices, après les deux pionnières des années 60.
Mais désormais elles sont nombreuses ; nous avons vu des films de 80 réalisatrices au long de ces trente dernières années, et plusieurs se sont élevées au premier plan : par exemple, ces deux dernières années : Valérie Donzelli (« La guerre est déclarée »), Noémie Lvovski (« Camille redouble ») et Patricia Mazuy (« Sport de filles »). Nous avons retenu trois cinéastes confirmées, à l’œuvre déjà reconnue.
Trois soirées, Salle Chêne de Mambré, 7 cours de la Trinité, Aix en Provence, de 18h30 à 21h 30. Projection du film, pause-pizza et soirée-débat.
Jeudi 7 mars
Agnès Varda
"Cléo de 5 à 7" (1962)
Agnès Varda (dont on peut voir en ce moment une exposition de photos à la Galerie d’Art du Cours Mirabeau) a été la première à se lancer dans la réalisation au cinéma, dans l’esprit de la Nouvelle Vague, et dès son deuxième film elle a rencontré le succès en proposant un chef- d’œuvre, « Cléo de 5 à 7 », qu’on ne se lasse pas de voir et de revoir. Filmé en temps réel : un après-midi dans la vie d’une jeune femme, il est à la fois léger et profond. Pour affronter la réalité, il faut sortir de son insouciance, de sa frivolité, il faut s’intéresser aux autres pour s’ouvrir à la vie et trouver sa propre identité. Et «rarement Paris fut mieux filmé ».
Lundi 11 mars
Dominique Cabrera
"L’autre côté de la mer" (1997)
Georges Montero, industriel pied-noir reste en Algerie apres l'independance, revient en France en 1994 pour se faire operer de la cataracte. Son chirurgien, Tarek Timzert, est un beur qui a coupe tous les liens avec sa culture originelle. A travers la relation qui se noue entre eux, Georges devra choisir entre rester en France ou bien rentrer, le coeur libre mais a ses risques et perils a Oran, au moment ou la guerre civile prend de l'empleur.
Mercredi 13 mars
Anne Fontaine
"Comment j’ai tué mon père" (2001)
Anne Fontaine se révèle avec ce cinquième film comme une des meilleures réalisatrices françaises : la complexité des rapports père-fils, la vérité au-delà des apparences de la réussite sociale, et un splendide trio d’acteurs : Charles Berling, Nathalie Régnier et surtout un Michel Bouquet au sommet de son art.
Jean-Luc, médecin à qui tout réussit, est un de ces spécialistes "anti-vieillissement" que les managers stressés et les bourgeoises d'un certain âge s'arrachent à prix d'or. Il pensait avoir oublié son père, Maurice Borde, trop longtemps parti et qui a donné si peu de nouvelles.
Mais le voilà qu'il ressurgit dans sa vie, de retour d'un long exil en Afrique. Dépourvu de remord et sans état d'âme apparent, il contemple son entourage avec un drôle de sourire et tente de renouer avec Jean-Luc et son frère cadet Patrick, un auteur-interprète de sketches. Le vieil homme considère la vie, l'univers de son fils aîné avec une distance qui en devient cruelle. Il le juge mais de quel droit ?
Face à ce père qui le séduit et le rejette, Jean-Luc ne pourra pas éviter d'affronter sa propre histoire. La vie de son épouse Isa en sera également bouleversée.
Père Jacques LEFUR
et l’Equipe de Chrétiens Cinéma