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LA TOUSSAINT EST AVANT TOUT LA GRANDE FETE DE L'ESPERANCE

  • PAROISSE DE MARTIGUES
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TOUSSAINT 2013

 

 

Trop souvent, nous associons la fête de "LA TOUSSAINT " l’hommage, au souvenir, à la prière destinée aux défunts de nos familles, de nos amis, de toutes et celles et tous ceux qui nous ont précédés dans l’Absolu de Dieu. Bien entendu, cette démarche reste vraie, normale et logique.

 

Cependant "LA TOUSSAINT" est avant tout la grande fête de l’ESPERANCE.

 

Car Chrétiennes et chrétiens, nous sommes les femmes et les hommes de cette ESPERANCE.              

 

Un jour en Palestine, un homme a pris la parole pour affirmer : LE REGNE DE DIEU EST LA ! Ce règne c’était le salut offert par Dieu à tout le genre humain ; désormais n’importe quelle vie pouvait être une marche vers le bonheur décrit dans la dernière page de la Bible :

 

"Je vis un ciel nouveau et une terre nouvelle. J’entendis une voix qui disait : voici la demeure de Dieu avec les hommes. Ils seront mon peuple et il sera le Dieu-avec-eux. Il essuiera toute larme, ma mort ne sera plus, il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni peine. La première condition de l’homme aura disparue."  (Apocalypse 21, 1-4)

 

C’est bien cela que nous fêtons à la TOUSSAINT : le nouveau monde de l’immense joie à laquelle nous sommes toutes et tous appelés.

Mais il faut dire et redire que nous sommes dès maintenant les femmes et les hommes de ce futur.

Nous n’allons pas recevoir une part du gâteau céleste mesurée et payée par la vie que nous menons : labeurs, soucis et souffrances. Nous serons éternellement la capacité de joie que nous creusons en nous sur cette terre, nous serons la joie que nous sommes en train de modeler.

 

On ne gagne  pas le ciel, on devient ciel.

 

Le 27 Septembre dernier, un quotidien régional de grand tirage  titrait à la UNE de son journal :

 

                               MODE D’EMPLOI POUR ÊTRE HEUREUX.

 

Trouver la plénitude, ouverture d’un "café bonheur". Depuis l’Antiquité, la même question lancinante : Comment être heureux ? Entre problèmes économiques et isolement, il est difficile d’être heureux dans notre société.

 

Luc Ferry (le philosophe), quant à lui, dans le même article affirme : Travailler chaque jour à vaincre ses peurs autant qu’il est possible. Vaincre ses peurs, voilà le secret de la sérénité.

Autant de pistes, aussi respectables les unes que les autres qui abordent à leurs manières la même question : Comment être heureux ?

 

Où se situe l’espérance ? Où se situe le bonheur, autrement qu’entre problèmes économiques et isolement.

 

La passage d’Evangile de ce jour aborde la question d’une manière très différente.

 

C’est sur la montagne : relation entre l’évocation du Mont Sinaï où Moïse reçoit de Dieu la Loi et Jésus, le nouveau Moïse, qui enseigne la Loi Nouvelle et vient l’accomplir. C’est dans cet esprit qu’il évoque LES BEATITUDES. Elles brossent une sorte de portrait spirituel du disciple de Jésus tendu de tout son être vers l’absolu de Dieu.

 

"Heureux les pauvres", ceux qui, comme Jésus, s’en remettent totalement à Dieu.

 

"Heureux les doux", ceux, qui imitant Jésus, sont auprès des pauvres les témoins de l’Amour de Dieu

 

Il est important de ne pas limiter les situations de pauvretés au seul et unique aspect matériel – financier. Les pauvretés, dans notre société, sont de tous ordres : morales, psychologiques, affectives, ruptures conjugales, familiales et beaucoup d’autres situations que nous avons en mémoire.

En la circonstance, sachons discerner la réalité de tout état de vie !

 

La pauvreté n’est pas un idéal de vie, elle appelle un amour particulier. C’est ainsi que nous pourrons partager les sentiments que Dieu leur porte.

 

"Heureux les miséricordieux", ceux, qui en vrais disciples de Jésus, adoptent des comportements naturels ou acquis à la pratique du bien de Dieu qui aime et qui pardonne.

 

"Heureux les affamés de justice". Dans l’Ancien Testament, c’est la relation qui s’ajuste à Dieu (Fidélité à son Alliance)  et avec les autres (le respect de leurs droits). Notre "Justice", aujourd’hui ne concerne plus que les relations humaines, le droit. La Justice des disciples doit dépasser celle des scribes et des pharisiens.  

 

A nous de tenter l’expérience des "Béatitudes". Elles ne font rire et grincer des dents que vues de loin, celles et ceux qui n’ont pas la grande chance de répondre à la Foi qui nous vient de Dieu.

 

Mais celles et ceux qui essaient de mettre en pratique  cette invitation du Christ, par le prisme des Béatitudes, ils sont heureux, comme le Christ.

 

Quand Jésus dit : Heureux, il connait la portée de son affirmation. Un mélange de présent et de futur qui doit nous rendre heureux comme il l’a été.

 

Jésus heureux d’être un homme, c’est curieux qu’on en parle si peu !

 

En conclusion à notre entretien familier de ce jour, c’est le Cardinal Louis-Marie BILLE qui nous confie :

 

‘"Être Saint, ne relève pas de la performance ou de l’exploit.  Etre Saint ne peut pas consister seulement à faire des efforts  ou à vivre héroïquement. La Sainteté c’est l’accueil de l’Amour du Père, amour qui est répandu dans nos cœurs par l’Esprit qui nous est donné. Cela ne se fait pas sans nous. Cela ne se fait pas malgré nous. Cela demande du courage, mais ce courage même, c’est Dieu qui le donne. L’histoire de la Sainteté, c’est l’histoire des pauvres dont Dieu a rempli d’Amour les mains vides, c’est l’histoire des affamés que Dieu a rassasiés de sa miséricorde."                     

                         

Frères et Sœurs : BONNE FÊTE DE LA TOUSSAINT !

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