MEDITATION SUR MARIE-MADELEINE
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Dimanche prochain, nous fêtons un des saints patrons de la ville de Martigues, en fait, il s’agit d’une sainte patronne, Marie Madeleine, personnage bien connu en terre provençale.
Dans l’Eglise latine romaine, le nom de Marie de Magdala synthétise en fait trois personnages de l’Evangile : Marie Madeleine, Marie de Béthanie, la sœur de Marthe et Lazare et la pécheresse qui fait irruption lors d’un repas chez Simon le pharisien. Ce que fut sa vie, après sa rencontre avec le Christ ressuscité, ne fait pas l’objet d’un consensus, une tradition ancienne place son tombeau à Ephèse, des traditions plus tardives (XIIème) mais aussi plus familières aux provençaux, racontent sa venue à Vézelay, aux Saintes Marie la mer, à la sainte Baume, à Saint Maximin et à sainte Croix de Martigues.
Ce qui est certain par contre, c’est que Marie Madeleine est présente dans les quatre Evangiles et implicitement ou explicitement citée comme faisant partie des premiers témoins à avoir vu le tombeau vide.
Le parcours de Marie Madeleine se présente comme un chemin catéchuménal.
Ce chemin est balisé par les textes de ce jour : tout d’abord le Cantique des cantiques dont notre passage se termine par :
« J'ai trouvé celui que mon cœur aime. Je l'ai saisi, je ne le lâcherai pas. ».
La deuxième épître de Paul aux Corinthiens qui affirme :
« Le Christ est mort pour tous, afin que les vivants n'aient plus leur vie centrée sur eux-mêmes, mais sur lui, qui est mort et ressuscité pour eux. »
La vie de Marie Madeleine est un témoignage vivant de ces textes avec la découverte de Jésus, de son pardon, de sa Parole, avec le partage de sa vie sur les routes, avec la présence au pied de la croix puis au tombeau au jour de la résurrection.
Marie Madeleine avait fait de Jésus son maître, un peu aussi son idole et elle l’a suivi jusqu’au bout. Et même après sa mort, elle se rend auprès de la sépulture, auprès du corps de son Seigneur, dès que la loi qui lui vient de ses pères l’y autorise.
Elle part de grand matin le dimanche et lorsqu ‘elle ne trouve pas le corps de Jésus dans le tombeau, elle pleure, mais elle ne renonce pas, elle cherche, elle interroge celui qu’elle prend pour le gardien, dans un seul but. Elle veut absolument rendre ce dernier hommage au corps de son Seigneur : « Dis moi où tu l’as mis, et moi, j’irai le reprendre ».
Suit alors cette scène de reconnaissance entre Marie et Jésus.
Jésus ne joue pas à se cacher mais sa personne est transformée par la résurrection, son humanité est cachée par sa gloire. De plus les yeux seuls ne suffisent pas à reconnaître le divin, il faut accepter une transformation de notre regard, ne plus connaître à la manière humaine comme dit Saint Paul. Marie Madeleine, elle, reconnaît Jésus à sa voix, par la Parole, par l’appel de son nom « Mariam ». Cette voix entraîne cette reconnaissance sûre et immédiate signifiée par un mot unique : « Rabouni » (maître).
Mais Marie Madeleine a encore une étape à franchir. La marche du temps ne s’est pas inversée, la crucifixion et la mort ont bien eu lieu, rien n’est plus comme avant, il lui faut maintenant lâcher prise, ne plus toucher, ne pas chercher à tenir, à retenir.
Il y a eu un temps pour le contact et l’on peut se souvenir combien ce contact avec Jésus était salvateur lorsqu’il était vécu dans la foi. Marie Madeleine en a fait l’expérience en parfumant les pieds de Jésus et en les essuyant avec ses cheveux.
Marie Madeleine a encore ce pas à faire pour aimer dans son cœur. Elle a à vivre cette conversion que Saint Augustin a si bien exprimé quelques siècles plus tard dans ses confessions :
« Et voici que tu étais au-dedans, et moi au-dehors et c'est là que je te cherchais,…Tu étais avec moi et je n'étais pas avec toi »
ou encore plus près de nous ce poème écrit en 1937 par Edith Stein en évoquant l’Esprit Saint :
« Toi, plus proche de moi que je ne le suis de moi-même, Plus intérieur que mon être le plus intime Et pourtant insaisissable et inouï ».
« L’amour du Christ nous saisit quand nous pensons qu’un seul est mort pour tous », nous dit Paul dans la 2ème lecture, d’autres traductions emploient même le mot nous empoigne.
C’est la croix, le lieu par excellence de la révélation de Dieu. Tant que l’on n’a pas vu et reconnu le Christ, l’homme-Dieu en croix, on ne peut pas connaître Dieu, c'est-à-dire connaître jusqu’où va l’amour de Dieu.
Un seul mort pour tous, c’est le cœur de notre foi, non pas mort à la place de tous, car nous sommes appelés nous aussi à connaître la mort, mais au bénéfice de tous.
Notre vie depuis notre baptême, est transformée par la mort du Christ.
Pierre Laurent
Comment Marie-Madeleine a débarqué et passé la fin de sa vie en Provence
Peu de temps après la Résurrection du Christ, la tradition rapporte que Marie-Madeleine aurait embarqué sur un bateau de fortune avec un groupe de chrétiens pour la Gaule. Après avoir contribué à annoncer la Bonne Nouvelle en Provence, elle se serait retirée dans une grotte, à la Sainte-Baume.
Installés à la Sainte-Baume depuis 1295, avec une interruption d’une soixantaine d’années au moment de la Révolution, les Dominicains perpétuent par leur présence, leurs enseignements et leurs prières, le souvenir de Marie-Madeleine. Dans une barre rocheuse de douze kilomètres et protégée par une forêt, une grotte naturelle creusée par l’érosion aurait abrité « l’apôtre des Apôtres », pendant les trente dernières années de sa vie.
Au moment de la Résurrection du Christ, Marie-Madeleine est la première à le rencontrer de bon matin. Après la Pentecôte, elle n’échappe pas aux persécutions chrétiennes. Avec beaucoup d’autres chrétiens, elle est chassée de Terre sainte. Accompagnée de sa sœur Marthe, son frère Lazare et d’autres disciples, elle embarque pour l’occident, et accoste finalement aux Saintes-Maries-de-la-Mer, dans le sud de la Provence. Leur mission : apporter la Bonne Parole aux peuples païens qui y sont installés. Marthe part à Tarascon, Lazare et Marie-Madeleine à Marseille.
Suivant l’injonction du Seigneur (« Allez dans le monde entier. Proclamez l’Évangile à toute la création » Mc 16, 15), Marie-Madeleine poursuit sa route et remonte le cours du fleuve de l’Huveaune. Elle arrive ainsi à sa source, dans le massif de la Sainte-Baume, où la beauté du site la séduit. Sainte Marie-Madeleine décide de demeurer dans la grotte, en lisière de la forêt. Elle y mène une vie d’ermite et de pénitence pendant trente ans. À la toute fin de sa vie, certains affirment qu’elle aurait quitté la grotte pour descendre dans la plaine, et recevoir la communion de saint Maximin. D’autres disent que son corps aurait été transporté au ciel par des anges.
Dimanche 15 mai à 20h30 :
une conférence
LE CHEMIN AVEC MARIE-MADELEINE : UNE CONFÉRENCE À MARTIGUES - PAROISSES DE MARTIGUES ET PORT-DE-BOUC
Dans le cadre du chemin de Marie-Madeleine, conférence de Pascale Léger, en présence de Mgr Dufour. Marie-Madeleine ou Myriam de Magdala est une figure féminine essentielle du christianisme ...
https://www.paroissedemartigues.com/2022/04/marie-madeleine-a-martigues.html
Lundi 16 mai à 8h :
une marche
MARCHER SUR LE CHEMIN DE MARIE-MADELEINE LUNDI 16 MAI - PAROISSES DE MARTIGUES ET PORT-DE-BOUC
Le lundi 16 mai, rendez-vous à 8h devant l'église de la Madeleine avec les pèlerins venant des Saintes Maries de la Mer. Nous quittons Martigues en passant sous l'autoroute. Traversée de la rou...