PAROISSES DE MARTIGUES ET PORT DE BOUC

 (La Provence du 20 décembre)

En charge de la paroisse de Martigues, le père Benoît Delabre adresse un message d'espoir

  

Devant l'église de la Madeleine, sur l'Ile, des paroissiens ont distribué des images pieuses, sous l'oeil bienveillant du père Benoît Delabre :

 

"Noël est une période où tout le monde se rejoint."

À quelques mètres du marché de Noël, devant l'église de la Madeleine, hier, des paroissiens et une religieuse proposaient "Marchez vers Noël": une distribution -gratuite- d'images pieuses, accompagnée d'un extrait de la Bible.

Une initiative encouragée par le père Benoît Delabre, qui évoque, pour La Provence, le moment fort pour les catholiques qu'est Noël.

- Quel message voulez-vous adresser aux Martégaux pour Noël?

Quand la naissance de Jésus a été annoncée aux bergers, les anges ne leur ont pas dit de se rendre auprès de lui. Ils ont juste donné un signe. J'ai envie de dire: Noël est une bonne nouvelle, voilà le signe.

Après, c'est à vous de faire la démarche pour aller vers Dieu.

Plus largement, c'est une période plutôt favorable: tout le monde se rejoint autour de la naissance d'un enfant. Les fêtes en famille peuvent aussi être douloureuses, notamment lorsque l'on a perdu un être cher dans l'année ou lorsqu'on pense qu'on ne compte pour personne.

Mais la Nativité doit avant tout être un moment tendre et surtout gratuit, dans un monde où cette valeur est de moins en moins visible.

L'Avent ( les quatre semaines précédant Noël, Ndlr) et Noël ne visent pas à célébrer ce qui s'est passé, mais à aller à la rencontre de Jésus et de Dieu, qui viennent nous consoler, nous réconforter, nous transformer. On en profite alors pour visiter les autres, comme cette dame de 105 ans, sans doute la doyenne de Martigues, que j'ai rencontré cet après-midi (hier) chez elle.

- Que dites-vous aux personnes qui, touchées par des problèmes financiers, passeront des fêtes difficiles?
 

Dans son encyclique L'amour dans la vérité, consacrée aux conséquences de la crise économique, Benoît XVI insistait en 2009 sur la nécessité de réintroduire du gratuit, on y revient, dans la vie économique.

Selon lui, les affaires marcheront d'autant mieux qu'on y aura remis de l'amitié, et je regrette que ce message n'ait pas été repris par les médias ou les économistes.

Mais je dois reconnaître qu'on est démuni face à ce type de problématique. Celui qui est en vraie difficulté évite de le montrer. Ce n'est jamais facile de demander de l'aide.

Noël est souvent un moment où on est tenté de dépenser beaucoup d'argent et où les gens ne peuvent pas forcément offrir les cadeaux que réclament leurs enfants. Il faut se dire que l'essentiel n'est pas là et, en ce sens, je pense que quelqu'un de croyant est mieux armé pour faire face.

- Quel bilan tirez-vous de la première visite "officielle" à Martigues, la semaine dernière, de l'archevêque d'Aix et Arles?
 

Pour Mgr Dufour, l'objectif était de se rendre compte des spécificités de la ville, car chaque paroisse est particulière.

De notre côté, nous avons vu cela comme un encouragement, un remerciement. Il nous donne aussi la direction à suivre.

- Pour aller à la rencontre des fidèles, la paroisse dispose aussi d'un site internet.

Oui. Si ce site a été fait, c'est parce qu'il y a une facilité de contact pour toucher d'autres personnes. Et on s'aperçoit désormais que tout est possible: j'ai même marié un couple qui s'était trouvé sur internet.

On peut espérer que la rencontre avec Jésus y est aussi possible!