BIENVENUE AU MONASTÈRE !
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Bienvenue au monastère !
Non, il ne s'agit pas d'un nouvel épisode de la série télévisée maintenant bien connue ! C'est un vrai accueil, dans un vrai monastère, que des paroissiens de nos paroisses ont pu expérimenter durant 48 heures. C'est le principe de ce temps de retraite proposé chaque année, sur deux dates. Au départ un week-end pour les hommes et un autre pour les femmes, pour faciliter la garde des enfants éventuels. Mais compte tenu des disponibilités des uns et des autres, quelques femmes ont participé cette année aux 48H des hommes...
C'est la communauté monastique cistercienne de Sénanque (tout près de Gordes, dans le Vaucluse) qui nous a accueillis cette année. Le but de ces journées est tout d'abord de nous mettre au rythme d'un moine, dans le silence. Par ailleurs, le Père Michel, notre curé qui nous accompagnait, nous a proposés des enseignements sur la prière (thème de cette année proposé dans l'Eglise en préparation au grand jubilé de 2025) : qu'est-ce que la prière, comment prier le Notre Père ?
A la lecture des avis ci-dessous, on perçoit que l'objectif a été atteint : l'expérience de la prière, un autre rythme de vie, une coupure avec le quotidien. En fait, une belle manière d'entrer dans le Carême !
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. Comme c'est bon le silence !
. 48 heures chez les cisterciens de Sénanque... Bienfaisant silence... Le repos pour le corps, la paix pour l'âme, le réconfort pour l'esprit. Même s'il est partout, Dieu est plus proche ainsi... N'hésitez pas, allez goûter !!!
Jacques
. LE DIALOGUE DES REGARDS
La retraite spirituelle est vécue comme un temps hors du monde du bruit, dans la prière et le silence.
Ce silence, imposé et consenti, permet de regarder différemment.
Dans le monde du bruit, on se parle, sans forcément se regarder, sans que l’autre ne soit toujours perçu.
Durant ces quarante-huit heures de retraite au sein de la communauté cistercienne de Sénanque, le dialogue des regards fut une découverte croissante, à différents niveaux :
1-Le dialogue de courtoisie.
Au passage d’une porte, au pied d’un escalier, on échange, habituellement, des formules de courtoisie sans prêter attention à l’autre.
La pratique du silence vous conduit, naturellement, à regarder cet autre.
Votre regard, même furtif, fait qu’il existe.
Vous l’avez regardé ; peut-être même lui avez-vous souri… La réponse se lit dans ses yeux, de la surprise à la complicité, en passant par le remerciement...
2- Le dialogue dans la vie en communauté.
La caractéristique d’un repas en collectivité est le brouhaha anonyme.
Le dialogue en communauté silencieuse passe par le regard ; c’est là, la grande découverte de cette retraite : on peut préparer une table, y servir, recevoir, proposer, demander, partager, desservir ou nettoyer en dialoguant par le seul regard.
Un regard qui pénètre pour parvenir au cerveau, déclencheur d’une réponse.
Par les yeux, le dialogue s’établit, enrichi par telle ou telle difficulté de langage.
L’autre n’est plus l’inconnu puisque nos regards se sont parlé !
3- Un dialogue exceptionnel.
Le moine cistercien a, par son engagement, fait le choix de renoncer, aussi, à sa vie personnelle et familiale.
Il peut se trouver que, dans un échange « de service », un lien personnel, aussi fort qu’inattendu se révèle, à l’un comme à l’autre. Le visage austère s’illumine, le regard vous pénètre au plus profond de vous-même. Cet exceptionnel dialogue des regards vous émeut et vous fait monter les larmes aux yeux car, dans cette situation unique, l’homme qui s’est donné à Dieu vous a montré, au-delà de la bure, son humanité.
4- Le plus beau des dialogues.
C’est, huit fois par jour, dans cette chapelle si belle et si sobre, le dialogue de la collectivité monastique et de ses retraitants avec le Christ en croix ou dans le Saint -Sacrement.
Le dialogue des regards est porté par le chant.
La parole, uniquement pour le chant.
Le chant à la gloire de Dieu !
François