A L'IMAGE DE SAINTE CLAIRE, TOUS APPELES A LA SAINTETE !
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Mardi 11 Août
Messe à 18h30 à La Madeleine
FETE DE SAINTE CLAIRE
Patronne de la paroisse de Mampatim (Sénégal)
L’histoire d’une vie de saint peut toujours aider à comprendre comment Dieu nous appelle encore aujourd’hui à être à son service.
Il est toujours difficile pour ne pas dire presqu’impossible de déterminer avec exactitude cet instant où Dieu appelle à lui quelqu’un ; ce que l’on dénomme habituellement ''vocation''.
D’une façon générale, valable pour tout le monde, ce moment reste le plus souvent un secret enfoui au fond du cœur. La plupart du temps, l’appel de Dieu se manifeste à travers un lent travail de la grâce qui pénètre l’âme jusqu’à ce que celle-ci reconnaisse distinctement la voix de celui qui l’appelle.
La naissance d’une vocation, qu’on en prenne conscience ou non, s’accompagne toujours d’un changement de vie, d’une conversion ; les actes que l’on posait autrefois dans un but déterminé, le sont maintenant en vue d’une adhésion totale à la volonté de Dieu.
Les actes de Claire :
- Privation d’une partie de ses repas
- Aumône aux pauvres
- Prière assidue
- Pratique fréquente de la pénitence
Ces actes ou pratiques nous amènent à penser que Claire a eu le sentiment de la présence de Dieu en elle très tôt. Elle se sentit appelée par le Seigneur à une vie toute donnée à lui, dans la prière et la pénitence.
Le besoin de la solitude accompagnera le début de cette vocation naissante. La nécessité d’un silence total pour que la voix de Dieu, qui s’élève au plus profond de l’âme, puisse être entendue plus distinctement et être comprise dans son sens le plus juste et ressentie dans la douceur.
A Assise, la vie de François était bien connue : ce jeune, qui a tout abandonné pour servir le Seigneur, se confiant totalement à lui qui a dit : « Ne vous inquiétez donc pas en vous disant :’’Qu’allons-nous manger ? Qu’allons-nous boire ? De quoi allons-nous nous vêtir ?’’, cherchez d’abord le Royaume de Dieu et sa justice et tout vous sera donné par surcroît. » (Mt 6, 31-33)
François prêche à Assise. Il parle de pauvreté – ne rien avoir pour tout posséder en Dieu. Et ses paroles ne sont pas pure théorie ; tout l’auditoire sait que François était le fils du plus riche marchand d’Assise et qu’il s’est dépouillé de tout pour vivre l’Evangile à la lettre. Cela, Claire aussi le sait ; elle se demande si Dieu ne désire pas de sa part, un dépouillement total comme celui de François.
Et dans la nuit du dimanche des Rameaux de l’année 1212, Claire s’enfuit de chez elle et rejoint François. Elle exprime son désir de se consacrer totalement à Jésus et le « Poverello » lui remet une bure de toile grossière, lui coupe ses beaux cheveux et lui couvre la tête d’un voile.
Après un bref passage chez les bénédictines, Claire, qui venait d’être rejointe par se jeune sœur Agnès, occupera ensuite une vieille maison toute délabrée aux portes d’Assise. C’est là qu’elle vécut pendant 42 ans dans une pauvreté extrême et joyeuse, attirant sous son toit les premières clarisses. Elle fut ainsi à l’origine de l’ordre des Pauvres Dames, qui est le ’’second ordre’’ de François. C’est donc l’amour de la pauvreté qui lui amena des compagnes. Alors que le Cardinal Ubaldini demanda à la sainte une pauvreté moins rigoureuse, elle s’en référa au Pape et obtint de lui ce qu’ele a appelé ‘’le privilège de la pauvreté’’. C’est dans cette pauvreté qu’elle se sanctifia et mourut en 1253.
Claire d’Assise, ‘’la petite plante de Saint François’’, comme elle aimait à se présenter, est le fruit de la grâce de Dieu.
Pour produire les fruits de la la grâce de Dieu, il est nécessaire de planter profondément ses racines dans la foi en Jésus Christ. Il faut se laisser séduire par lui et se laisser entraîner dans le désert où il s’adressera à notre cœur dans l’amour et la tendresse.
Sainte Claire, ‘’lumière pour le monde entier’’, peut aider chacun d’entre nous à répondre pleinement à ce que Dieu réclame de lui. Sainte Claire a choisi le chemin de la pauvreté pour rejoindre Jésus qui a vécu en pauvre, de sa naissance dans une étable jusqu’à sa mort entre deux brigands.
Tous, nous sommes appelés à la sainteté ; tous nous pouvons être saints ; tous nous devons être saints, sinon, pourquoi croire en Jésus ?
Les chemins de la sainteté sont multiples. Lisons le chapitre 5 de Saint Matthieu et nous y trouverons quelques pistes :
- Etre pauvre de cœur
- Etre doux
- Avoir faim et soif de la justice
- Etre miséricordieux
- Travailler pour la paix
- Etre persécuté pour la justice
- Etre persécuté à cause de Jésus
D’autres chemins comme celui de la charité (cf la Bienheureuse Mère Térésa de Calcutta),
le chemin de l’humilité (cf Thérèse de l’Enfant Jésus)
le chemin du martyre (ils sont nombreux à l’emprunter ; le premier sur ce chemin du martyr, c’est Etienne et, hier, nous avons fêté Saint Laurent, diacre et martyr)
Jésus nous enseigne que le sort des disciples ne sera pas meilleur que celui du Maître. Comme le Christ, ils seront haïs et persécutés par les hommes. «Si le monde a de la haine contre vous, sachez qu’il en a eu contre moi. »
Claire a connu la haine de ses parents qui l’ont bousculée et l’ont traité de traitre. Elle a tenu bon. Aujourd’hui, son courage nous stimule et nous éclaire.
Marie, notre maman du Ciel est la reine de tous les saints, elle, qui les a inlassablement ramenés à cette voie de pauvreté ; c’est à sa suite que tout saint apprend à tout recevoir du Fils comme don gratuit.
Je termine en remerciant toute la Communauté chrétienne de Martigues qui, par ses prières et ses soutiens financiers, aide le petit nombre de chrétiens de la paroisse Sainte Claire de Mampatim à :
- Enraciner l’Evangile dans ce secteur majoritairement musulman du Fouladou ;
- Semer l’amour et la charité dans les familles ;
- Etre lumière pour chaque personne rencontrée.
Que, par l’intercession de Sainte Claire et de Maman Marie, chacun de nous soit pour son frère et sa sœur lumière resplendissante de la gloire de Dieu.
Abbé Edouard Diatta