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NOTRE FEUILLETON DE L'ETE : JESUS, LE DIEU DE MA VIE ! (3)

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     Plateau de l'Assekrem

 

 

Un moment où un peu d’éternité a rejoint le temps

 

En plein désert et en pleine nuit. Le Sahara. Dans l’ermitage de pierres sèches, j’évoquais le dépouillement de la crèche en méditant devant l’hostie. Pendant que tout autour de cette immense terre, carillonnaient, à la volée, à des milliers de kilomètres à la ronde, les cloches de la Nativité, et que se célébraient par milliers des messes de minuit, que trouver de mieux, sur cette montagne lunaire de l’Assekrem, que de veiller en présence de l’Eucharistie ?

 

Je ne saurai jamais, je le sais, raconter ce qui a pu alors se passer. Mais je sais bien avec quelle intensité, par pure grâce de sa bonté, Dieu a choisi alors de se manifester.

 

Ni buisson ardent, ni fente du rocher, ni char de feu, ni murmure dans la brise. A chacun sa perception de l’Ineffable. La mienne, en cette nuit de Noël, fut aussi sobre que dépouillée. Mais aussi vraie que perceptible. Comme un immense sentiment de certitude. Une plénitude d’âme. Une évidence absolue.

 

« Dieu est vrai. Il est vivant. Il conduit tout, éclaire tout, explique tout. Celui que je suis depuis toujours ne m’a pas trompé. Il est vrai, puisqu’il est là ! »  

 

Mes yeux ne voient rien mais mon esprit le contemple. Mes oreilles n’entendent rien, mais mon âme perçoit son pas. Je n’ai rien touché. Mais alors, pourquoi m’a-t-il saisi ? Je suis pris de crainte, mais pourquoi n’ai-je aucune peur ? Je n’ai rien cherché, rien demandé, et Lui, à l’heure de son bon plaisir, se plaît à venir !

 

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Sur ce mur de pierres nues, il n’y a rien que le cercle rond de l’hostie consacrée où se reflète doucement la flamme de ma bougie, cependant que dehors roule sur les rochers le vent glacé. Sous un anorak, deux tricots et une cape-couverture, par – 3°, il n’y a pas de quoi rêver ! Mais quand la prière vous réchauffe à ce point le cœur, il n’y a plus qu’à rester là, à contempler. Ouvrir tout grand les yeux, en pleine nuit, et se redire, une fois encore, émerveillé :  

 

« C’est bien Lui ! »

 

 

 

 

Frère Pierre-Marie Delfieux   

"Sources Vives"

Delfieux     

 

 

 

A suivre dimanche prochain....

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